marrakeshh - Fotolia
Outils de travail : qui a dit que le papier était mort ?
Une étude fait ressortir des jeunes qui continuent d’être attachés à l’écrit papier pour le travail. Mais non sans accorder une place plus importante que leurs aînés au numérique.
Le chiffre risque d’en étonner – sinon décevoir – certains. Près de 80 % des adultes en France estiment que le stylo reste essentiel au bureau. Et il en va de même pour l’imprimante (77 %) ou encore le carnet de notes (70 %). L’agrafeuse et la calculatrice le sont également pour plus de la moitié d’entre eux !
Plus surprenant, la génération montante des adolescents de 15 à 18 ans ne semble pas prête à remettre en cause cette situation. Celle que Fuze appelle la génération appli dans son étude reste très attachée à ces outils que certains seraient tentés de qualifier d’un autre siècle : pour cette génération, le stylo (77 %), l’imprimante (64 %), le carnet (55 %), l’agrafeuse (40 %) et la calculatrice (49 %) semblent bien partis pour continuer de jouer un rôle important au travail.
Mais que se rassurent les tenants du tout numérique : celui-ci n’est pas oublié et semble bien appelé à jouer un rôle clé au sein de l’environnement de travail de la génération montante.
Le smartphone apparaît plus importante à celle-ci qu’à ses aînés (64 % contre 49 %), de même que l’ordinateur portable (70 % contre 47 %). Mais la tablette ne s’impose pas : elle n’apparaît essentielle qu’à 30 % des représentants de la génération appli, contre 18 % de ses aînés. Le télécopieur semble quant à lui avoir plus d’un pied dans la tombe : si 42 % des adultes l’estiment encore indispensable, ce n’est le cas que de 18 % de leurs cadets.
Pour établir ces chiffres, Fuze a interrogé 5000 adultes salariés et 2500 adolescents en Allemagne, en France, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, et dans les pays scandinaves.
Et dans son étude, le fournisseur de services de communication unifiés relève « une nette diminution de l’importance perçue du smartphone chez les jeunes avant qu’ils aient commencé à travailler et juste après ». Surtout, « l’importance du smartphone est inversement proportionnelle à l’âge des personnes interrogées ».
Les divergences sont plus marquées entre les adolescents et leurs aînés quant aux applications utilisées sur le lieu de travail. Les premiers apparaissent ainsi recourir massivement à la messagerie mobile et aux réseaux sociaux, mais bien moins que les adultes aux applications de productivité et de création. Et si le contact réel entre personnes semble important aux adolescents, la flexibilité des conditions de travail, aidée par les outils technologiques, apparaît essentielle.
Et pour Fuze, le principal défi auquel doivent s’attendre les entreprises est « un fort désir d’avoir accès aux dernière technologies sur le lieu de travail ». Et elles n’y apparaissent pas particulièrement bien préparées. De fait, environ un tiers des adultes utiliseraient déjà ordinateur de bureau ou portable, voir téléphone mobile personnel au travail. Surtout, plus de 31 % des sondés indiquent déjà utiliser une messagerie mobile sans l’aval de la DSI, et près de 25 % pour les appels vidéo, ou 23 % pour la téléphonie sur IP, et 28 % pour les réseaux sociaux. Sans compter 21 % pour le stockage en ligne.
Pour Fuze, en définitive, la génération appli va « accélérer les changements que nous observons déjà dans la façon dont nous travaillons », lors de son arrivée sur le marché du travail. A charge pour les entreprises de s’adapter pour « générer des équipes plus heureuses et plus productives » tout en « pérénisant leur activité dans un monde en pleine évolution ».