Sergey Nivens - Fotolia
Le futur de Citrix s’éclaircit
Alors qu’approche sa grand messe annuelle, Synergy, Citrix apparaît en bien meilleure forme qu’il y a un an. L’éditeur a fait le ménage dans son offre, mais sans prendre de décisions susceptibles d’affecter ses clients pour l’informatique de l’utilisateur final.
Citrix a traversé dix-huit mois compliqués, mais ses efforts de recentrage sur son cœur de métier commencent à porter leurs fruits. Depuis janvier 2015, Citrix a traversé plusieurs suppressions de postes, changé de CEO et s’est encore délesté de produits non essentiels à son offre. De quoi semer le doute dans les esprits quant à son avenir.
Mais il semble désormais que les clients de Citrix peuvent appréhender sereinement la prochaine édition de Synergy : ses principaux produits, XenDesktop, XenApp, XenServer, XenMobile, Workspace Cloud ou encore Nscaler, apparaissent sur de solides rails.
La révolution Elliott
Lorsque Citrix a supprimé 900 postes en janvier 2015, son action a reculé, ses produits n’évoluaient pas vraiment, et son principal concurrent VMware remportait la bataille de la communication dans quasiment tous les domaines. En février 2015, Citrix a annoncé la fin de VDI-in-a-box, une offre économique et simple de virtualisation du poste de travail que l’éditeur a échoué à véritablement intégrer au reste de son offre.
Tout cela n’était que la première étape d’une vaste opération de recentrage. En juin 2015, l’investisseur Elliott Management, qui détient environ 1 Md$ d’actions de Citrix, a publiquement manifesté ses inquiétudes sur la stratégie de l’éditeur, et poussé au passage son patron, Mark Templeton, vers la sortie. Il a été remplacé en janvier dernier par l’ancien de Microsoft Kirill Tatarinov. Citrix s’est en outre séparé de ses produits GoTo à l’automne dernier, et renoncé à son hyperviseur client de type 1 XenClient, ainsi qu’à sa plateforme de virtualisation de stockage Melio.
Un Citrix en bien meilleure position
Ces décisions ont pu aisément préoccuper certains clients et partenaires de Citrix. Mais tout cela s’inscrivait dans une stratégie de recentrage sur le cœur de métier de l’éditeur. Et jusqu’ici, cela semble plutôt bien fonctionner.
Citrix a recentré son offre sur ses produits les plus populaires, et réaffecté à ceux-ci certains effectifs précédemment impliqués dans les produits abandonnés. C’est la preuve que Citrix investit dans les plateformes sur lesquelles il a historiquement construit sa réussite.
La confiance des investisseurs s’est parallèlement renforcée : le cours de l’action est remonté en l’espace d’un an d’un peu plus de 56 $ à 90 $ ; une progression significative. Qui plus est, le chiffre d’affaires de Citrix a progressé de 10 % pour les licences, et de 17 % pour les abonnements à ses offres en mode service, sur un an, au premier trimestre. Ces chiffres montrent que l’éditeur attire de nouveaux clients. Et l’édition 2016 de Synergy, fin mai à Las Vegas, va donner à Citrix l’opportunité de communiquer un peu plus sur ses produits.
Aujourd’hui, tant la direction que l’offre de l’éditeur apparaissent plus stables. Et que cela dit-il de son avenir ? Si tout cela s’inscrit en définitive dans une stratégie visant à vendre Citrix, la plateforme apparaît en bonne posture et les clients n’ont pas à s’inquiéter de son éventuelle disparition.
Ceux qui ont choisi la plateforme de virtualisation de Citrix, ou ses produits de gestion de la mobilité d’entreprise (EMM), et qui en sont satisfaits, n’ont pas de raison de chercher des alternatives.
Bien sûr, s’il s’agit de procéder à une migration XenApp aux forceps ou de se préparer à une expiration de maintenance, il est prudent de prendre d’autres plateformes en considération, comme VMware Horizon ou AirWatch EMM, voire d’autres acteurs comme Ericom et Parallels. Mais choisir Citrix n’apparaît pas risqué.
Adapté de l’anglais.