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25 000 emplois à créer pour déployer le très haut débit en France

L’Etat s’est engagé à couvrir tout le territoire national d’ici 2022. Soutenue par les collectivités et les entrepreneurs, Innovance, société d’économie mixte normande, souhaite devenir un pôle de référence nationale des métiers et des compétences.

Florence Puybareau
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Publié le: 04 avr. 2016

Le très haut débit numérique et la fibre optique font partie des priorités de l’Etat qui s’est engagé à faire couvrir tout le territoire national d’ici 2022 grâce à 20 milliards d’euros d’investissements. « 94 départements sont engagés dans le plan et nous avons déjà plus de 5 millions de prises et 45% d’éligibilité » rappelait récemment Antoine Darodes, directeur de l'Agence du Numérique en charge de piloter le plan France très haut débit.

 Opérateurs (locaux et nationaux) et collectivités territoriales sont en première ligne pour mener à bien ce programme. Avec un problème de taille, car construire le réseau, le maintenir et le développer va nécessiter beaucoup de compétences : « Il y a 25 000 emplois à temps plein à créer d’ici les cinq prochaines années. C’est un vrai enjeu d’aménagement du territoire », explique Marie Françoise Dujarrier, Directrice générale d’Innovance, une société d’économie mixte (SEM) créée début 2015 et basée en Normandie.  

 Innovance se compose de trois pôles : une entité R&D autour des métiers et compétences ayant pour objectif de structurer la filière et d'accompagner les entreprises et les collectivités ; un pôle de concertation nationale et enfin un réseau de centres de formation avec comme principal animateur, l’association Novea à l’origine du projet Innovance.

Des espaces de tests pour les expérimentations

La SEM regroupe aujourd’hui une quinzaine d’entreprises - essentiellement des installateurs - et des collectivités locales de Normandie, PACA et de la région de Nîmes. «Les membres sont actionnaires. Nous avons besoin de l’expertise de tous », souligne Marie-Françoise Dujarrier.

Les formations concernent cinq métiers qui vont d’un niveau BEP à un niveau licence mais, précise la directrice, « nous mettons en place avec l’Ecole de management de Normandie un master 2 pour des postes de chargé de projet de l’aménagement numérique du territoire ».

Quatre centres de formation sont d’ores et déjà habilités à proposer les cursus ; à charge pour Innovance de « former les formateurs et de les accompagner ». La SEM a également installé plusieurs plateaux techniques dans toute  la France qui vont servir pour les formations mais également d’espaces de tiers lieu pour les opérateurs et d’espaces de tests pour les expérimentations en réseau : « l’objectif est d’avoir de l’expertise sur chaque territoire afin que les personnes puissent monter plus facilement en compétences sur les sujets de demain », note Marie-Françoise Dujarrier.

Car de même que le réseau et les infrastructures vont évoluer, les techniciens doivent être en capacité d’accompagner les transformations de leur secteur d’activité. 

 

 

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