Appian : le BPM comme rouage du développement d’applications
L’éditeur développe une plateforme de développement d’applications adossée à des outils de BPM, Case Management et de services de données.
Le BPM comme moteur du développement spécifique. C’est ainsi qu’Appian souhaite désormais se présenter au marché. Cet éditeur de 16 ans, historiquement positionné sur le segment de la gestion des processus métier (BPM, Business Process Management), a fait le choix de proposer une plateforme complète de développement d’applications au sein de laquelle le BPM sert de mécanique bien huilée pour traduire l’intelligence des processus de l’entreprise dans l’application. Comprendre là où le pur spécifique a échoué, Appian compte y présenter sa plateforme orientée processus, où l’application peut être façonnée graphiquement.
En ce sens, Appian s’inscrit en ligne d’autres éditeurs de BPM qui ont décidé d’un part de ré-orienter leur cœur technologique de gestion de processus sur d’autres terres, et d’autre part de se tourner vers les départements métiers. Là où le BPM, même sous-jacent, a un poids. C’est par exemple le cas de PegaSystems, qui développe aujourd’hui une plateforme de composants de CRM avancés, motorisé par une couche intelligente de BPM.
Chez Appian (présent en France depuis 2012, le bureau frnaçais compte 7 personnes), cela se traduit par une plateforme dont la vocation est de proposer un socle pour le développement d’applications multi-environnement, puisant dans les sources de données de l’entreprise, internes et externes. Il s’agit donc de rapprocher des outils de BPM, certes, mais aussi de Case Management, des composants d’interfaces natives pour les terminaux mobiles par exemple, mais aussi des services de données. La plateforme se connecte aux données nécessaires à l’application, celles-ci restant dans les référentiels. Appian gère la connectivité. Les données ne sont pas stockées ni virtualisées dans Appian.
Au BPM s’est également greffé le Case Management. « Quand on a voulu cibler les outils mobiles, il ne s’agissait pas des mêmes usages, ni des mêmes façons de faire », résume Laurent Chailley. En somme, ces comportements ne sont pas natifs pour un moteur de BPM ou de workflow. Tous les principes de base d’un outil collaboratif ont ainsi été injectés dans la plateforme Appian, explique-t-il.
Tout cela au final, pour proposer un socle transversal, dont l’idée première est justement de s’appuyer sur le BPM pour briser les silos et faciliter l’intégration.
Trouver l’équilibre entre IT et métier
Mais encore une fois, Appian souhaite laisser la main aux départements métiers. Laurent Chailley considère que le BPM est le pivot de l’ensemble : « les DSI peuvent lancer des projets rapidement sans bouleverser l’écosystème en place. Il faut des outils capables d’accéder aux sources de données en place et une plateforme pour déployer rapidement des solutions. Le BPM est une bonne solution car cela fonctionne graphiquement, on peut interagir avec les métiers. »
Mais sans toutefois se couper de l’IT : « Il faut séduire les DSI et les informaticiens car il est difficile de proposer les solutions, mais ceux que l’on convainc sont les métiers. Car ce sont ces équipes-là à qui on retire une épine du pied », résume encore le directeur commercial.