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Docker fait ses débuts officiels sur le poste de travail
La démonstration de viabilité de Docker sur le poste de travail avait déjà faite au sein de la communauté. L’approche fait aujourd’hui un pas supplémentaire vers la production.
Docker arrive enfin de manière officielle pour les postes de travail OS X et Windows, sans avoir à passer une solution de virtualisation tierce. Dans les deux cas, le moteur Docker fonctionne dans une distribution Alpine Linux. Celle-ci s’exécute dans une machine virtuelle Hyper-V sous Windows, et Xhyve sous OS X. Cet hyperviseur léger s’appuie le framework hyperviseur introduit par Apple dans la version 10.10 de son système d’exploitation pour poste client. Dérivé de l’hyperviseur Bhyve de FreeBSD, il offre des fonctionnalités proches de celles de KVM couplé à Qemu.
Dans un billet de blog, Patrick Chanezon, membre des équipes techniques du spécialiste de la conteneurisation, explique Docker pour Mac et pour Windows se présente sous la forme d’applications natives. Celles-ci sont complétées par la ligne de commande de Docker, Docker Compose et Docker Notary. Sur OS X, Docker peut être exécuté en même temps que Docker Toolbox. Mais ce n’est pas le cas sous Windows.
Pour l’heure, les deux versions de Docker pour le poste de travail sont accessibles uniquement en bêta privée. Patrick Chanezon souligne qu’elles en sont « différents stades de développement, bien qu’elles partagent une base de code significative ». Il explique également qu’elles tirent profit de l’expertise d’Unikernel Systems, racheté par Docker fin janvier dernier.
La tentation de Docker sur le poste de travail n’est pas nouvelle. Jessica Frazelle indiquait ainsi, l’an dernier, utiliser « Docker pour exécuter toutes applications desktop sur mes ordinateurs » afin d’éviter des processus d’installation « éparpillant » des fichiers un peu partout. Interrogé par e-mail à ce sujet, Jérôme Petazzoni relevait alors que « plusieurs personnes chez Docker et dans la communauté ont expérimenté Docker sur le desktop. Et ça marche ».
A l’été dernier, toutefois, la perspective d’une bêta même privée semblait encore lointaine : « on en est encore au stade de la démonstration technologique », expliquait alors Jérôme Petazzoni. Mais celle-ci montrait déjà que « l’approche est viable » et que l’intérêt pour celle-ci, de la part de la communauté, est « fort ».