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Apperian : l’adoption des applications mobiles tient à l’utilisabilité
Pour Brian Day, Pdg d’Apperian, l’expérience utilisateur compte autant que la sécurité lorsqu’il s’agit de déployer des applications mobiles.
Quelles sont les principales tendances que vous identifiez actuellement en matière de mobilité d’entreprise ?
Brian Day : On observe finalement la création de plus en plus d’applications natives. Pendant longtemps, beaucoup ont pensé que HTML5 constituait la réponse à la question de la mobilité. Mais HTML5 est très loin d’apporter la même expérience riche que veulent les utilisateurs.
L’utilisabilité s’avère clé. Si les éléments visuels sont bons, si c’est rapide, si cela fonction et que cela s’avère parfaitement adapté à l’écran, c’est utilisé. Et seule une application native offre cela.
C’est l’un des principaux défis que l’on commence à voir. Mais il y a beaucoup de bons outils de développement disponibles pour cela.
Quel regard portez-vous sur la communauté AppConfig, récemment relancée par VMware ?
Il s’agit de distribuer les applications à autant de personnes que possible, et de les rendre aussi utilisables que possible. Je pense que c’est un signal indiquant que les spécialistes du MDM, comme AirWatch et MobileIron, ont compris que verrouiller les terminaux n’est pas suffisant. Leurs clients ont besoin de distribuer leurs applications aussi largement que possible, de la manière la plus sûre possible.
Et à long terme, il faudra pour cela des standards. Dans trois ans, les DSI ne voudront pas devoir se tourner vers 17 éditeurs pour résoudre 17 problèmes différents. Ils en accepteront tout au plus trois ou quatre. Une consolidation, à l’échelle de l’industrie, s’avère ainsi nécessaire. On ne trouvera d’entreprise avec Apperian pour les sous-traitants, Microsoft pour certains employés, et AirWatch pour d’autres. Cela n’a aucun sens.
Quels sont les autres défis auxquels sont confrontés les développeurs d’applications mobiles ?
Les systèmes d’exploitation mobile changent si souvent… A chaque fois qu’Apple lance une nouvelle version d’iOS, les développeurs se démènent pour s’assurer que leurs applications fonctionnent. Cela représente beaucoup de travail. Et pour un petit éditeur, c’est un travail sans gratification : les utilisateurs sont déjà payé pour leurs applications ; ils ne vont pas payer à nouveau pour garantir qu’elles vont fonctionner avec iOS 10. C’est un véritable défi que de ne pas être rémunéré pour ce travail.
Le MDM est-il devenu inutile ou les DSI ont-elles besoin d’outils combinant administration des terminaux et des applications ?
L’administration des terminaux n’est pas appelée à disparaître. Dans certains secteurs d’activité, comme les services financiers, les entreprises veulent s’assurer que les appareils sont verrouillés. Le MDM a là toute sa place.
Mais effectivement, nous constatons une forte demande pour l’intégration du MDM et du MAM. Nombre de nos clients utilisent le MDM pour leurs terminaux mobiles, et le complètent avec nos outils pour contrôler les applications et assurer une sécurité tant au niveau du terminal que de ses applications.
Adapté de l’anglais.