Documation 2016 : "La gestion des données et l’IA sont déjà le présent de la GED"

Le salon étend ses ramifications à la gestion globale des données de l'entreprise ainsi qu'à l'Intelligence artificielle.

A trois semaines de l’ouverture du rendez-vous annuel des spécialistes de la gestion de documents désormais étendu à l’ensemble du traitement des données de l’entreprise, Guillaume Settembrini, Directeur adjoint du Salon Documation & Data Intelligence Forum, revient pour LeMagIT sur les tendances du secteur, les choix de programmation et les temps forts à attendre.

 

LeMagIT : Quelques semaines avant l’ouverture de Documation 2016, pouvez-vous revenir sur le bilan 2015 et les orientations cette année ? 

Guillaume Settembrini : En 2015, on a accueilli 160 exposants pour plus de 6 500 visiteurs. Nous avons également organisé 130 prises de parole pour un total de 4 600 auditeurs. Contenu et programmation sont donc les clés de notre côté et nous aurons de nouveau cette année un cycle de conférence extrêmement riche sur deux jours. D’autant que l’intégration de Documation et de Data Intelligence Forum se poursuit. Depuis quatre ans déjà nous organisions la remise des trophées de la Data Intelligence. Cette année, il y aura en plus un cycle de conférence dédiée sur les deux jours. Le rapprochement est d’autant plus naturel qu’aujourd’hui le monde historique de la GED (Gestion électronique de documents) - coeur de Documation - s’est orienté vers la dématérialisation et la gestion des données. Notamment du fait de l’explosion du volume de données les éditeurs logiciels historiques nous ont conduits à ce mouvement vers la data. Le Data Intelligence Forum, c’est donc un moyen d’aller plus loin dans cette orientation avec deux axes forts autour des usages et de la veille. Au total le salon intègre quatre univers : Datas ; Content ; Documentation ; Social.

 

LeMagIT : En termes de contenu, l’intelligence artificielle (IA) semble tout particulièrement mise en avant. Il n’y a pas de décalage avec la réalité des entreprises en matière de gestion des données ?

G.S : En termes de contenu, les plénières structurent bien sûr les thématiques qui sont abordées tout au long de l’événement mais sont surtout là pour donner une vision prospective du secteur. Notre comité scientifique s’occupe d’en définir les sujets et effectivement cette année la place de l’intelligence artificielle est importante. Mais cette coloration volontairement anticipatrice est équilibrée par de nombreuses conférences très orientées projets actuels qui permettent de recevoir le témoignage de tous les acteurs de la donnée et de l’information dans l’entreprise, tant côté utilisateur que spécialiste ou encore informaticien pour les aspects les plus IT. Mais du point de vue des acteurs de la GED, l’IA c’est finalement pas si neuf que cela. Cela fait longtemps que la gestion de documents s’intéresse à ces problématiques d’automatisation et de pertinence. A l’occasion de nos conférences plénières, l’objectif est de montrer que ce qui semble être possible dans l’avenir repose déjà sur une réalité fonctionnelle. Il est important pour nous de maintenir un double équilibre entre projets actuels et prospectifs et entre applications GED et sujets beaucoup plus transverses.

 

LeMagIT : Au-delà de votre coeur de cible historique, spécialistes de la gestion de documents, à qui s’adresse les différentes conférences proposées ?

G.S : Finalement nous cherchons à atteindre tous les publics de l’entreprise. Dès lors qu’une personne est intéressée par la gestion de la donnée - et elles sont de plus en plus nombreuses -, elle doit pouvoir trouver une réponse sur Documation. Bien sûr, certains sujets, avec leur spécificité technique ou leur dimension technologique, ciblent toujours un public de spécialistes. Mais nous essayons d’avoir une offre de contenu qui parle également à ceux pour qui l’information est clé en termes de valorisation des données, de recherche de productivité etc… Sur 2016, on parle surtout à des Directions financières, des Directions RH et également des cadres du secteur public pour qui la dématérialisation est un problème constant.

 

LeMagIT : Un mot pour finir sur les Datas Intelligence Awards ?

G.S : Cette année, les trophées évoluent un peu avec 3 catégories : la sécurisation des données ; la visualisation des données et les applications prédictives. Le processus de sélection des projets est très ouverts puisque les auditions sont publiques dans le cadre du salon avec un jury composé de spécialiste de l’intelligence économique, de la cybersécurité et du droit numérique (*).

(*)Thierry Berthier, chercheur, membre de la Chaire de cyberdéfense & cybersécurité de Saint-Cyr Sogeti/Thales ; Gabriel Kepeklian, directeur de la R&D pour Atos Intégration France ; Eric Hazone, expert cybersécurité et membre cofondateur d’EchoRadar ; Jean Delahousse, co-créateur des Data Intelligence Awards, expert en technologies sémantiques ; Isabelle Landreau, Avocate spécialisée Droit Digital ; Maurice Gopikian, Specialist Business Development, Orevon ventures et Harvard angels.

 

 

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