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Hyperconvergence : Scale Computing se concentre sur les PME
Spécialiste de l'hyperconvergence, Scale Computing a fait le choix de se concentrer sur le marché des PME. Les appliances du constructeur sont désormais disponibles en France.
Dans le brouhaha qui entoure le décollage du marché de l’hyperconvergence, il est un acteur discret qui attire moins l’attention que les géants du secteur comme Nutanix ou Simplivity, mais qui a patiemment fait son trou sur le marché des PME, l’américain Scale Computing (présent en France via le distributeur Hermitage Solutions, spécialisé dans la sécurité et les infrastructures).
Fondé en 2007, Scale Computing revendique aujourd’hui plus de 1 500 clients et un total de plus de 5 000 systèmes vendus avec sa technologie hyperconvergée. Scale Computing vend sa technologie sous forme d’appliances prêtes à l’emploi. Et contrairement à la plupart de ses concurrents, il n’est pas nécessaire de payer une licence pour un hyperviseur tiers, la technologie hyperconvergée de Scale Computing intégrant son propre hyperviseur. La principale cible du constructeur est le marché des PME et ses systèmes sont optimisés d’un point de vue prix et performances pour répondre aux besoins d’une PME moyenne de 100 à 1 000 salariés.
Une famille de trois systèmes hyperconvergés
Scale Computing dispose aujourd’hui de trois familles de système, les HC1000, HC2000 et HC4100 tous à base de processeurs. Les appliances du constructeur diffèrent par leurs CPU, leur mémoire et leur capacité de stockage. L’appliance la plus haut de gamme le HC4100 embarque 12 cœurs CPU cadencés à 2,4 GHz et inclut entre 128 et 256 Go de RAM et 8 disques durs de 600 Go à 1,8 To de capacité. La plus petite intègre 4 cœurs CPU, 4 disques durs et 32 Go de RAM.
Il faut un minimum de trois nœuds pour démarrer un cluster Scale Computing, mais il est ensuite possible de grimper jusqu’à 32 nœuds par cluster, par simple ajout de serveurs additionnels. L’interconnexion des nœuds se fait via des interfaces Gigabit Ethernet ou 10 Gigabit. L’usage du 10 Gigabit est fortement recommandé et Scale Computing a d’ailleurs noué un partenariat avec Mellanox pour revendre les commutateurs de ce dernier avec sa technologie. A titre d'indication, un cluster à trois noeuds HC4100 est conçu pour faire fonctionner environ 150 VM serveurs.
Un hyperviseur intégré
Chaque appliance fait tourner l’OS hyperconvergé de la firme, baptisé HyperCore. Ce dernier s’appuie sur une déclinaison maison de l’hyperviseur KVM enrichie d’une interface d’administration graphique d’une grande simplicité. Il met aussi en œuvre un système de fichiers distribué à base de logs baptisé Scribe (Scale Computing Reliable Independent Block Engine), qui est en fait le cœur de la plate-forme.
Scribe est une couche de stockage distribuée qui permet d’agréger les supports de stockage présents sur chacun des nœuds pour les présenter aux machines virtuelles comme un pool de stockage sécurisé (la technologie permet de se protéger contre les défaillances individuelles de disques ou de nœuds).
Une technologie de stockage distribuée
Scribe supporte aussi des services de données avancés comme les snapshots, le clonage de VM ou la réplication de données (par VM ou groupe de VM). La réplication s’effectue du cluster primaire vers un second cluster installé sur un second site à des fins de haute disponibilité. Selon le constructeur, la technologie supporte aujourd’hui jusqu’à 5 000 snapshots par VM. Pas la peine pour l’instant, de chercher des fonctions de compression ou de déduplication de données.
Les appliances du constructeur n’utilisent pour l’instant que des disques durs, un choix effectué pour maintenir des tarifs très serrés et mieux viser le marché des PME (Les premiers systèmes de la firme coûtent moins de 30 000 €). La prochaine génération de systèmes pourrait toutefois monter en gamme et intégrer des SSD, il sera intéressant de voir alors si Scribe s’enrichit de fonctions d’optimisation de données.
La version la plus récente d’Hypercore supporte l’exécution de machines virtuelles sous Windows Server (depuis la version 2003) et sous Windows (depuis Vista) ainsi que les OS Linux de Red Hat (depuis la version 4) et Suse (depuis la version 9). D’autres OS fonctionnent sur la plate-forme (KVM oblige) mais ne sont pas officiellement supportés par le constructeur..
Dans la pratique, les OS supportés répondent à la plupart des besoins d’une PME typique et permettent de faire l’économie d’un hyperviseur séparé, un vrai différenciateur par rapport aux concurrents qui permet aussi à la firme d’être agressive au niveau prix. Un cluster de 3 nœuds HC1000 revient ainsi à moins de 30 000 € et il faut compter un peu plus de 65 000 € pour un cluster à trois nœuds HC4100. Des prix pour le moins compétitifs par rapport à ceux des systèmes concurrents.