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IBM se lance dans l’Event-Driven Programming et les « capacités émotionnelles » pour les applis

Avec quatre APIs autour de la reconnaissance sémantique et du « QI émotionnel », et avec Bluemix OpenWhisk, IBM enrichie son portefeuille d’outils de développement. Ces annonces concernent des offres pas encore mûres pour la production.

Deuxième jour de la conférence Cloud et Mobilité d’IBM InterConnect 2016, et les développeurs sont toujours à l’honneur.

Des APIs pour des applis qui sympathisent

IBM vient en effet d’annoncer trois APIs Watson « qui accélèrent le QI émotionnel (sic) et les capacités de reconnaissance d’image ».

Ces APIs se nomment Tone Analyzer (analyse du ton d’un texte), Emotion Analysis (analyse d’émotions) et Visual Recognition (qui n’est pas sans faire penser à l’API Cloud Vision de Google).

Attention toutefois, si elles sont d’ores et déjà disponibles, toutes ces APIs sont en version bêta (tout comme celle de Google d'ailleurs).

Une quatrième API, Text to Speech (TTS), a été mise à jour avec de « nouvelles capacités émotionnelles » et sera désormais publiée sous le nom de Expressive TTS.

L’objectif affiché – futuriste, diront certains - de tous ces nouveaux outils est de donner aux développeurs des outils pour créer des solutions qui peuvent penser, percevoir « et même sympathiser ».

Un PaaS Event-Driven

Autre nouveauté du jour : Bluemix OpenWhisk, une nouvelle plateforme d’Event-Driven Programming intégrée au PaaS maison. Pour mémoire, la programmation « Event-Driven » est - comme son nom l’indique -  un service de calcul qui exécute un code en réponse à des événements (et qui gère automatiquement les ressources de calcul sous-jacentes en rapport).

Un des services les plus connus dans ce domaine est AWS Lambda. L’alternative d’IBM se veut, elle, « rapide et ouverte ».

« IBM Bluemix OpenWhisk permettra aux développeurs de construire rapidement des micro-services qui exécutent le code logiciel en réponse, par exemple, à un clic de souris ou à la réception de données issues d’un capteur ou d’une caméra de surveillance », explique IBM.

Plus besoin, toujours dixit l’éditeur, de se soucier des problématiques d'infrastructure, de serveurs ou même de VM. « Les développeurs peuvent tout simplement se concentrer sur le code, ce qui permet de considérablement accélérer le processus [et] de transformer rapidement les idées en valeur pour l'entreprise ».

Bluemix OpenWhisk introduirait également une plus grande agilité en permettant à une équipe de décomposer un projet en petites « briques » - de petits morceaux de code ou de micro-services – facilement interconnectables par la suite jusqtement grâce à ce nouveau service (un évènement lancera telle et telle brique de code et pas telle autre). Logiquement donc, le support des conteneurs Docker (particulièrement adapté au micro-services) est également natif.

OpenWhisk supporte « de multiple langages ». En fait le nouveau petit préféré d’IBM : Swift d'Apple, et JavaScript (Node.js). Il est également possible de créer un appel d’action depuis Docker. Dans ce cas, un binaire est compilé à partir de « n’importe quel langage et encapsulé dans le conteneur ».

Enfin des capacités cognitives sont directement intégrables à la plateforme grâce au support de Watson et de Weather.

IBM met néanmoins en garde : « OpenWhisk est expérimental. Il peut ne pas être stable et peut évoluer d’une manière qui rende cette version incompatible avec les suivantes ». Il n’est donc pas recommander, à ce jour, de l’utiliser en environnement de production.

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