Guido Vrola - Fotolia
Trouver le bon client VDI
Identifier le client VDI adapté à ses besoins est essentiel pour s’assurer de l’adhésion des utilisateurs au projet. Navigateurs HTML5, clients légers, clients zéro, ou PC reconvertis sont autant d’options viables.
L’une des plus importantes décisions à prendre lors d’un projet VDI concerne la manière dont les utilisateurs vont accéder à leurs environnements de travail : elle affecte l’expérience utilisateur et, en définitive, le succès ou l’échec du déploiement VDI.
La DSI peut choisir la simplicité des clients HTML5 : ils sont versatiles et permettent aux utilisateurs d’accéder à leurs postes de travail virtuels depuis l’interface familière d’un navigateur Web. Ou bien les administrateurs peuvent apporter les postes de travail virtuels à des clients légers ou zéro. Ces derniers réduisent les contraintes d’administration du matériel au minimum. Mais il est également possible de reconvertir un vieux PC en client VDI pour éviter certaines formes de gaspillage.
Mais les DSI doivent surtout se concentrer sur l’expérience offerte à l’utilisateur par les différents clients VDI envisagés : s’il n’est pas aisément accessible, ou s’il ne fournit pas les applications de manière fluide, c’est tout le projet VDI qui risque d’être compromis.
Pourquoi utiliser un client HTML5 ?
Les navigateurs HTML5 constituent une offre très intéressant dans un environnement mobile : ils permettent aux utilisateurs d’accéder à leurs postes virtuels sur n’importe quel terminal mobile doté d’un tel navigateur. Cela recouvre les smartphones, tablettes, et autres ordinateurs portables, qu’ils soient propriété de l’utilisateur final ou de l’entreprise. Et cela recouvre Internet Explorer, Firefox, Safari ou encore Google Chrome, entre autres.
Les clients HTML5 sont des candidats simples pour les utilisateurs autant que pour les administrateurs : aucune extension n’est nécessaire ; il suffit de se connecter à la bonne URL.
En termes de sécurité, le bilan est moins tranché. Certes, peu de données sont stockées sur le terminal de l’utilisateur, mais des pirates peuvent attaquer directement le navigateur. L’enregistrement des frappes clavier et de capture d’écran est également possible. Et puisque les utilisateurs peuvent travailler avec un vaste éventail de navigateur, tous les sécuriser s’avère difficile.
Et il faut encore compter avec des performances graphiques pas toujours satisfaisantes, notamment pour les applications gourmandes en ressources, voire en vidéo. Et tout cela parce que les clients HTML5 font l’impasse sur des protocoles plus optimisés tels que HDX chez Citrix ou PCoIP chez VMware. Enfin, les clients HTML5 ne supportent pas la redirection des périphériques USB.
Comment fonctionnent les clients légers ?
Les clients légers sont privés de nombreux équipements périphériques présents sur les PC classiques, tels que le lecteur de disques optiques, de disquettes, ou les ports d’extension, entre autres. Ils utilisent une connexion réseau pour communiquer avec un serveur central et apporter les postes de travail virtuels aux utilisateurs. Ils n’assurent eux-mêmes qu’un minimum de traitement, ce qui aide à améliorer la sécurité. Ils sont faciles à mettre en œuvre et sont assortis d’outils d’administration centralisés permettant aux administrateurs d’appliquer des règles à de multiples clients légers à la fois.
L’offre en la matière est étendue, avec aux premiers rangs HP Enterprise et Dell Wyse. Les fonctions supplémentaires se traduisent par des coûts supplémentaires et il est important de déterminer exactement ce dont a besoin chaque utilisateur, lors de la commande. Il est également critique de s’assurer que l’organisation dispose de l’infrastructure réseau adaptée aux protocoles de déport d’affichage.
La différence des clients zéro
Les clients zéro embarquent encore moins de ressources que les clients légers. Aucune option de configuration n’est proposée ; rien n’est stocké en local ; et il n’y a pas de système d’exploitation avec lequel composer. Les clients zéro sont généralement moins cher que les clients légers et consomment moins de ressources. Mais ils peuvent toutefois offrir une expérience utilisateurs comparable à celle d’un PC parce chaque modèle est optimisé pour un protocole d’affichage déporté différent. En conséquence, l’expérience utilisateur s’avère plutôt satisfaisante.
L’administration s’avère relativement simple, avec peu de réglages et de grandes similarités d’un appareil à l’autre. Et les DSI peuvent les livrer aux utilisateurs avec un minimum de préconfiguration et sans avoir à fournir d’effort de personnalisation.
Reconvertir un PC
A priori, reconvertir un PC existant en client VDI peut avoir l’air d’une solution triviale, d’autant plus qu’il n’est pas nécessaire d’investir dans de nouveaux matériels. En outre, au lieu d’avoir besoin d’une personne en support pour quelques centaines de PC, les organisations n’ont plus que besoin que d’une ou deux personnes par millier de machines, plus simples à administrer. Reconvertir, un PC peut durer 5 à 7 ans, soit bien plus que la durée de vie classique de 3 ans d’un poste de travail.
Cette approche permet de réduire rapidement les coûts. Mais elle s’avère plus coûteuse dans le temps, que les clients légers ou zéro, en raison de la maintenance. Les licences pour les anti-virus restent nécessaires, de même que la gestion des mises à jour logicielles. Et verrouiller un PC pour un faire un client léger demande aussi un certain travail.
Adapté de l’anglais.