Zimbra Forum 2016 : étendre son écosystème pour grandir
Co-développement et co-construction, partenariat commerciaux, ouverture du code aux contributeurs extérieurs, code source sur GitHub, Zimbra et Synacor activent les leviers de l’écosystème pour grandir.
Zimbra et Synacor ont décidé d’ouvrir en grand l’écosystème de la solution afin d’en étendre son champ fonctionnel et de mieux cibler le segment des entreprises. C’est un des messages que nous aurions pu retenir de l’édition 2016 du Zimbra Forum qui s’est tenue ce jour à Paris.
Synacor, en tant qu’utilisateur et hébergeur, a la capacité d’apporter la puissance opérationnelle à Zimbra, a d’ailleurs rappelé Michael Bishara, vice-président de Synacor, mettant en avant l’expertise de la société désormais propriétaire de Zimbra – depuis sa génèse chez Yahoo, Zimbra est passé entre les mains de VMware, de Telligent et aujourd’hui dans celles de Synacor. La société américaine dispose en effet d’une solide expertise sur le marché aux Etats-Unis. L’international et les entreprises sont dans le viseur de Synacor. « Synacor a construit une feuille de route en fonction de leur expérience et de leurs clients », commente d’ailleurs Frédéric Maussion, avant-vente EMEA chez Zimbra, dans un entretien avec la rédaction.
Il faut reconnaître que lors de cette édition parisienne du Zimbra Forum 2016, le secteur public est fortement représenté. Une cible historique pour Zimbra. Mais la solution Open Source doit désormais trouver un rythme auprès des entreprises privées, dont la volonté est aujourd’hui de ré-internaliser leurs outils de messagerie, constate Frédéric Maussion. Sur ce terrain, Zimbra se positionne souvent derrière Microsoft ou encore IBM, résume-t-il.
Co-développement pour augmenter la plateforme
Une concurrence féroce donc que Zimbra compte bien affronter par le biais de capacités d’intégrations poussées. C’est là que l’écosystème tissé autour de la solution intervient, rappelle Frédéric Maussion. Un écosystème pour mieux habiller la solution et l’augmenter « Pour renforcer les fonctions de Zimbra, nous arrivons aux limites de nos capacités », explique encore Frédéric Maussion. L’idée est donc de s’appuyer sur des spécialistes dont c’est le métier. Il s’agit de faire évoluer les fonctions via un réseau de partenaires et d’éditeurs.
Cela prend alors plusieurs formes. D’abord celle de partenaires clés dont la vocation est d’étendre les fonctions de la plateforme. Cette édition 2016 a ainsi permis d’officialiser la première Zimlet (un plug-in pour la plateforme Zimbra) développée collaboration collaboration avec la société Vade Retro, un spécialistede la sécurisation des emails.
Dans une démonstration, ce plug-in, une fois installé, modifie l’interface de Zimbra en y greffant deux nouveaux dossiers, newsletter et social. Leur vocation est de mieux identifier et filtrer certaines catégories d’emails. Dans ces dossiers, les mails se parent d’un 1 bouton qui permet de se désinscrire en masse. Cette Zimlet est disponible pour les versions payantes ou non de Zimbra. Mais il faudra toutefois souscrire au service de Vade Retro (soit sous la forme d’appliance soit sous la forme de services Cloud Vade Retro), explique Grégoire Lepoutre de la société Vade Retro. Le traitement est ainsi réalisé par l’éditeur. L’installation de la Zimlet est gratuite, modifie l’interface et donne accès au service payant de Vade Retro.
Dans cette même idée, Zimbra a noué des partenariats commerciaux d’éditeurs à éditeurs. Citons par exemple des partenariats dans le domaine du stockage objet avec Scality. Un autre est en cours avec la jeune entreprise OpenI/O ou encore autour de la technologie Open Source Ceph. Pour Frédéric Maussion, le stockage objet est clé pour la plateforme Zimbra pour gérer un volume important d’utilisateurs.
Enfin, d’autres accords sont en cours côté front-end, dont la vocation première est d’étendre les fonctions de collaboration des utilisateurs finaux. Des annonces seront réalisées très prochainement.
GitHub et ouverture complète à des contributeurs extérieurs
Mais cette ouverture, Synacor a aussi souhaité la transcrire dans les processus de développement dans la communauté Zimbra. A la fin 2016, Zimbra sera complètement ouvert à des contributeurs extérieurs, a expliqué John Eastman, vice-président en charge du développement produit chez Zimbra. « Nous souhaitons rendre les choses les plus transparentes possibles. » D’ici à la mi-2016 sera entrepris un test auprès de partenaires choisis, avant de s’ouvrir à l’ensemble de la communauté.
Cette démarche est également accompagnée d’une migration du code source sur GitHub afin de faciliter la gestion des soumissions. Jusqu’alors, « les acceptations d’ajouts de code étaient difficiles, résume Frédéric Maussion ; désormais les barrières sont levées ». De quoi ainsi se mettre en ordre de bataille pour le marché des entreprises.