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Mobilité : la sécurité se recentre progressivement sur les données
L’intégration de fonctions de sécurité supplémentaires au sein des systèmes d’exploitation mobiles poussent les spécialistes de l’EMM à faire évoluer leurs offres.
Selon Gartner, d’ici à 2018, 60 % des entreprises utiliseront la mise en conteneur native des systèmes d’exploitation mobiles, de préférence à des solutions tierces, contre 20 % aujourd’hui.
Dioniso Zumerle, analyste au sein du cabinet, explique faire làréférence aux fonctionnalités offertes par Android for Work, iOS, ou encore Samsung Knox : pour lui, les terminaux mobiles offrent « de plus en plus de possibilités pour gérer nativement des politiques de sécurité appliquées aux applications ».
Certes, les principales solutions de gestion de la mobilité d’entreprise (EMM) proposent leurs propres mécanismes de mise en conteneur. Mais, avec les mécanismes natifs, « on arrive désormais plus ou moins aux mêmes fonctions »
La différence ? « Les solutions tierces n’offrent pas de méthode très efficace avec les applications commerciales publiées sur les magasins applicatifs publics ». Et les entreprises peuvent être tentées d’utiliser parallèlement les solutions natives et une solution tierces pour répondre à leurs besoins de sécurité liés aux applications commerciales d’une part, et à celles développées en interne d’autre part.
Pour Dioniso Zumerle, les capacités natives de mise en conteneur « sont intéressantes pour une majorité d’entreprises aux besoins de sécurité standards », par exemple « pour celles qui cherchent des capacités de prévention des fuites de données sans affecter l’expérience utilisateur ». Et cela même si certaines entreprises continueront d’avoir des besoins de niche, notamment dans les secteurs les plus réglementés.
Guides Essentiels sur le sujet
Naturellement, l’adoption croissante des mécanismes natifs de mise en conteneur va provoquer une concurrence ravivée entre éditeurs de solutions d’EMM cherchant de nouveaux facteurs de différentiation.
Justement, l’étape suivante est déjà là, matérialisée par les outils de gestion des droits numériques associés aux documents, et s’appuyant sur le chiffrement. Gartner prévoit ainsi que 99 % des scénarios de protection des données en mobilité y auront recours à l’horizon 2018.
Car ces outils permettent d’aller bien au-delà de ce qu’offre le chiffrement au repos des données sur les terminaux mobiles, tel que le proposent les systèmes d’exploitation mobiles : le contrôle d’accès aux document s’avère là bien plus granulaire. Et les entreprises peuvent maîtriser les clés de chiffrement utilisées.