Avec Azure Stack, Microsoft se met à l'heure de l'hyperconvergé

Dans un billet de blog, Microsoft a levé le voile sur les configurations serveurs préconisées pour le déploiement d’Azure Stack, sa déclinaison on-premise de l'architecture cloud Azure. LeMagIT revient sur Azure Stack et sur les choix techniques hyperconvergés de l'éditeur.

Microsoft a profité de cette fin d’année 2015 pour lever le voile sur les configurations serveurs préconisées pour le déploiement d’Azure Stack, sa déclinaison on-premise des concepts d’infrastructure convergée déjà déployés dans son propre cloud Azure. Les préconisations de l’éditeur ont été dévoilées par Jeffrey Snover, l’un des « technical Fellow » de Microsoft sur le blog Serveur et Cloud de l’éditeur.

Azure Stack : un succédané d’Azure dans votre datacenter

Officiellement, l’objectif d’Azure Stack est de permettre aux entreprises de déployer en interne des architectures cloud répliquant les fonctionnalités proposée par Microsoft dans son propre cloud. En ce sens, Azure Stack est bien plus sophistiqué que l’actuel Windows Azure Pack qui se contentait pour l’essentiel d’ajouter une couche d’administration graphique ressemblant à celle d’Azure au-dessus d’une infrastructure Windows Server 2012R2, couche que nous avions qualifiée de « Canada Dry » lors de sa sortie.

Azure Stack, notamment s’appuie sur les préconisations d’architectures de Microsoft en matière de stockage et repose donc sur du stockage DAS associé aux services de stockage de Windows Server 2016. Il en va de même pour la gestion de la couche réseau qui s’appuie sur les capacités de virtualisation réseau du futur OS serveur de Microsoft.

Certains des services applicatifs clés d’Azure sont aussi présents dans Azure Stack dont la plate-forme de microservices Azure Service Fabric, Azure App Service et Azure Service Bus. Enfin, Azure Stack met en œuvre l’Azure Resource Manager et son mécanisme de « templates ». L’idée est qu’un template « on premise » puissent être déployé aussi bien sur Azure Stack que sur le cloud Microsoft Azure sans changement.

Pour autant les entreprises ne doivent se faire aucune illusion. Si Azure Stack sera plus proche d’Azure qu’Azure Pack, il ne sera en aucun cas une réplique parfaite du cloud Azure, contrairement à ce que pourrait laisser entendre le « Azure in your Datacenter » évoqué par Jeffrey Snover dans son billet de blog.

En revanche pour ceux qui sont à la recherche d’une solution d’infrastructure hyperconvergée sous Windows, Azure Stack devrait fournir une alternative crédible aux Nutanix et autres VMware EVO :Rail. Il sera également une excellente façon pour les clients Microsoft de mettre en place des architectures de cloud hybride mélant Windows « on premise » et Microsoft Azure IaaS.

Des serveurs x86 on ne peut plus standards pour Azure Stack

L’Azure Stack Technical Preview, la première version « publique » de la nouvelle pile d’infrastructure de Microsoft, devrait faire son apparition dans le courant du premier trimestre. Elle s’appuiera sans doute sur la dernière mouture disponible de Windows Server 2016 [dont le développement se poursuit, N.D.L.R.]. Comme la plupart de ses concurrents, Microsoft mise sur une approche hyperconvergée de type scale-out pour sa solution.

La couche de stockage distribuée sera vraisemblablement fournie grâce à la mise en œuvre de Storage Space Direct et des services de partage de fichiers scale-out de Windows.  Hyper-V pourra consommer les ressources de stockage ainsi créées via le protocole SMB 3.0 et bénéficiera des nouvelles fonctions de qualité de service et de résilience embarquée dans Windows Server 2016.

Sans surprise, les serveurs préconisés par l’éditeur sont des serveurs x86 standards, très standards. La configuration recommandée est un nœud serveur bi-socket Xeon récent avec 16 cœurs physiques et 128 Go de RAM déjà certifié pour Windows Server 2012R2. Ce nœud serveur doit au minimum disposer d’un disque de démarrage et de 4 disques de capacités identiques pour le stockage. Ces disques doivent être reliés à un HBA simple (ou être configurés en mode Passthrough s’ils sont reliés à un contrôleur RAID). Il est possible de mixer SSD et disques durs, si l’on veut tirer parti des fonctions de tiering de stockage de Windows.

Pragmatique, Jeffrey Snover recommande les serveurs Dell PowerEdge R630 et HPE DL360 Gen 9, deux configurations couramment déployées chez les clients.  Mais il y a fort à parier que les configurations préconisées pour Storage Space Direct comme le HP Apollo 2000, le PowerEdge R730xd, le Fujitsu Primergy RX2540 ou le Lenovo x3650 M5 feront tout aussi bien l’affaire.

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