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Cloud Foundry : une certification pour garantir l’interopérabilité

Une certification du Paas permet de consolider le cœur technologique de la technologie soutenue par les ténors du Cloud dans le monde.

La Cloud Foundry Foundation , désormais sous la coupole de la Linux Foundation, a fait un grand pas en avant cette semaine dans sa mission d’intéropérabilité : l’annonce d’un programme de certification.

La fondation, qui rappelons-le a la charge de la gouvernance du Paas Open Source Cloud Foundry, est parvenu à établir un standard sur lequel les entreprises doivent s’aligner pour continuer à utiliser la marque du Paas Cloud Foundry. Une façon de consolider la technologie et de garantir alors un certain niveau de compatibilité et de portabilité entre différentes versions, soutiennent les observateurs du secteur.

BNY Mellon Wealth Management, dont le métier consiste à proposer des services hébergés ainsi que des outils pour le secteur très critiques des marchés financiers comme Wall Street – et membre de la fondation -, a placé Cloud Foundry au cœur de ses nombreux projets. Le monde de  Wall Street demeure certes prudent face au Cloud public, voire méfiant, mais BNY Mellon doit cependant se préparer pour le futur, affirme Michael Gardner, directeur de BNY Mellon innovation.

« En fin de compte, cette aversion pour le Cloud public va changer. Et nous devons ainsi être prêt à ré-ajuster et ré-aligner massivement notre capacité, afin de pouvoir nous dimensionner et disposer d’une possibilité d’hybridation de notre Cloud privé », poursuit-il.

Dans le cadre de ce programme, les fournisseurs doivent être certifiés tous les ans, et être en ligne avec les dernières versions, pour une compatibilité ascendante et descendante.

La fondation dispose aujourd’hui de 55 membres. Les premiers fournisseurs ayant reçu les  certifications sont CenturyLink, Hewlett Packard Enterprise, Huawai, IBM, Pivotal, SAP et Swisscom. Six autres devraient obtenir leur certification  dans les 6 prochains mois.

Le verrou-vendeur demeure un vrai problème pour les nombres de clients. Même si les fournisseurs ont toujours la possibilité d’ajouter des couches pour se différentier de la concurrence, ces certifications vont au moins cibler certaines de ces craintes, affirme Stephen Hendrick, analyste principal au sein du cabinet américain Enterprise Strategy Group.

« En éliminant les différences au niveau du cœur et travaillant de concert, cela garantit un très haut niveau de portabilité d’un fournisseur à l’autre », assure Stephen Hendrick.

Maintenir la cohésion du projet

La nouvelle certification est un élément clé, commente John Rymer, vice-président et analyste principal chez Forrester Research. « Nous savons ce qu’il y a derrière la marque Cloud Foundry et ce que cela comporte », affirme-t-il. « Sans cela, la proposition dans son ensemble risque de s’effondrer. »

Selon lui, un autre projet Open Source avait démontré l’importance d’une telle initiative. Les standards OpenStack demandaient des années à sortir. Aucune définition de ce qu’était la technologie n’était en place et aucune implémentation n’était identique.

Pour soutenir cette promesse d’interopérabilité et de liberté d’implémentation, deux éléments de Cloud Foundry, il est également important que la fondation adopte une nouvelle approche pour contrôler les certifications et les tenir à jour, ajoute-t-il.

Cloud Foundry peut s’exécuter sur AWS et Microsoft Azure ainsi que sur toute une série infrastructures en interne.

Toutefois, même s’il s’agit d’une avancée importante, il ne faut pas s’attendre à ce que ces services entrent en compétition avec les offres de Cloud publics, soutient encore l’analyste. Selon Forrester, les clients sont surtout intéressés par Cloud Foundry pour des environnements de Cloud privé, mais le cabinet s’attend à davantage d’options orientées vers le Cloud public dès l’année prochaine. « Nous espérons en voir davantage, principalement parce que je ne pense pas que l’on puisse progresser si l’on propose uniquement une option privée, explique John Rymer.

L’une des clés de Cloud Foundry, particulièrement pour les grandes multinationales qui ont des problématiques de géolocalisation, n’est pas tant de permettre de migrer des workloads d’une plateforme à l’autre, mais d’être capable d’utiliser plusieurs plateformes de concert, selon les besoins en matière de workloads, conclut enfin Sam Ramji, le CEO de la Cloud Foundry Foundation.

Traduit et adapté par la rédaction

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