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Treeptik veut simplifier les développements Java avec un Paas 100% dédié
Plutôt que de miser sur la transversalité, Treeptik a développé son Paas CloudUnit pour cibler les problématiques inhérentes au monde Java.
Parce que Java est suffisamment complexe, il nécessite un Paas dédié. Treeptik, la jeune société française, localisée dans le sud-est de la France, a fait le choix de concentrer son expertise du monde Java dans un Paas Open Source, entièrement acquis au traditionnel environnement qui peuple nombre de SI d’entreprise.
Baptisé CloudUnit, dont la version 1, prête pour la production, est sortie le 15 novembre dernier, ce Paas, repose sur la technologie de conteneur Docker. Une technologie très tendance dans le monde du développement d’application Cloud – et surtout DevOps - et dont Treeptik est l’un des partenaires dans l’Hexagone.
Pour Treeptik, le constat est simple. A lui seul, le monde Java, si complexe et où les développeurs sont habitués logiquement à utiliser leur propre outillage, nécessite une plateforme dédiée qui se concentre à répondre aux problématiques des seuls développeurs Java. Se centrer sur un environnement unique plutôt que créer un Paas universel, Open Source, polyglotte – comme peuvent le faire Red Hat avec OpenShift ou encore Cloud Foundry. « On pense que d’ici quelques années, les entreprises ne voudrons pas d’un Paas polyglotte », résume Fabien Amico, le directeur général de Treeptik.
« Java a toujours souffert de cette complexité. Avec Java, il a toujours été douloureux de déployer une application ou de configurer un serveur d’applications. » Ne serait-ce qu’en comptant le nombre de frameworks Java du marché. CloudUnit entend ainsi proposer aux seuls développeurs Java un package d’outils dont l’ambition est justement de simplifier ces tâches, et ce, sans avoir une courbe d’apprentissage importante, précise le directeur général. Il ne s’agit donc pas de re-créer une usine à gaz comme OpenShift et Cloud Foundry. « Les professionnels du développement ont besoin d’outils simples et bien packagés pour se focaliser sur l’essentiel, produire plus rapidement et ne pas ajouter de la complexité ».
Cela se traduit alors par la présence d'une interface full Web, ce qui est rare dans ces solutions, mais aussi en ligne de commandes. CloudUnit permet aussi de créer différents serveurs d’applications, des bases de données, de outils de caching et intègre le versioning et l’intégration continue. « Tout est packagé », ajoute-t-il.
Toutefois, Treeptik ne compte pas aller chercher les très grandes entreprises, car celles-ci disposent déjà de compétences et de ressources internes. Mais plutôt les sociétés de moyenne taille, comme les éditeurs, les SSII et les PME « qui n’ont pas d’importantes ressources d’ingénierie ».
La société adosse le modèle économique de CloudUnit à un traditionnel modèle Open Source, à savoir une version Open Source (licence Affero GPL) de la solution à laquelle s’ajoutent des services de support, de formation et de prestation à façon (installation, intégration et adaptation aux besoins ». Treeptik travaille à également sceller des accords avec des hébergeurs. Par ailleurs CloudUnit sera également intégré à Bluemix, le Paas d’IBM, ainsi qu’à l’environnement d’Oracle. Pour eux, il s’agit « d’élargir leur spectre, en proposant d’autres outils », commente enfin Fabien Amico.