Le Big Data progresse chez les recruteurs
Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à utiliser ces solutions pour les aider à dénicher des talents. Une démarche qui oblige les DRH à faire évoluer leurs processus
Le Big Data pour recruter ! Cela fait déjà un certain temps que l’on en parle mais jusqu’à récemment, les projets étaient plutôt en phase expérimentale que vraiment aboutit. Néanmoins, la situation évolue : « il y a peu d’entreprises qui l’ont mis en place mais c’est une grande tendance. La plupart sont déjà équipées de système de gestion des candidatures (ATS) et de gestion de la performance. C’est une suite logique qui va s’appuyer sur l’analyse de la donnée », explique Mickaël Cabrol, CEO fondateur d'Easyrecrue. L’objectif est de faire du recrutement prédictif, trouver le candidat qui s’intégrera parfaitement dans une équipe et qui saura allier le savoir-faire et le savoir être.
Prendre davantage en compte la personnalité
Les outils d’analyse Big Data vont être utilisés pendant tout le processus de recrutement. En amont d’abord pour analyser les traits de personnalité des Top Performers. Par exemple, pour des commerciaux, on va peut être découvrir que les plus performants ne sont pas forcement les plus extravertis. Ou que ceux qui donnent les meilleurs résultats sont ceux qui habitent à proximité de l’entreprise : « Il y a beaucoup de critères qui permettent d’analyser la performance. Toutes ces données vont être analysées et vont permettre d’établir un test que l’on fera passer aux candidats », précise Mickaël Cabrol.
L’entreprise va également recourir au Big Data dans le processus de gestion des carrières en essayant d’anticiper au mieux les besoins des collaborateurs. De tels processus ont un impact sur le métier des recruteurs : « c’est une façon différente de recruter qui prend davantage en compte la personnalité et le comportement du candidat et donne moins d’importance aux diplômes », souligne Mickaël Cabrol qui assure que les RH sont demandeurs d’outils d’analyse. Il précise néanmoins que le mouvement est surtout porté par la nouvelle génération de recruteurs plus réceptifs à l’utilisation de telle technologie.