Synergy : HPE marie IT traditionnelle et Cloud dans une infra unique
Synergy propose de composer des pools de ressources afin de coller au plus près des besoins de ses workloads.
A l’occasion de HPE Discover qui s’est ouvert ce jour à Londres, la très récente entité Hewlett Packard Entreprise (HPE), née de la scission en deux du groupe HP, a montré son premier produit sous son pavillon. A la clé, HPE Synergy, un modèle d’infrastructure unique qui permet à la fois de supporter des applications natives, virtualisées, cloud ou bien en conteneurs. Après les infrastructures hyperconvergées, et leur modèle tout en un, HP parle désormais d’infrastructure que l’on compose et dessine en fonction de ses workloads et de ses applications (Composable infrastructure, dans le vocabulaire HPE) et ce quel que soit l’environnement cible, natif, cloud, virtualisé ou en conteneur. Logiquement, HPE Synergy vient traduire la vision de l’hybridation des systèmes du groupe.
« L’infrastructure hybride englobe l’IT traditionnelle ainsi que les clouds privés et publics, soit des technologies Cloud et non Cloud et l’administration, l’automatisation et l’orchestration sont des briques essentielles », résume Bill Hilf, senior vice président, general manager, HPE Cloud. Il s’agit de trouver le bon mixe, a illustré de son côté Paul Miller, vice président Marketing, HPE Converged Data Center Infrastructure, toujours sur ce même événement.
Ce projet n’est pas nouveau chez HPE et avait déjà été présenté lors de l’édition US de Discover en juin 2015. Le projet initial Synergy devient aujourd’hui produit commercial dont la disponibilité est prévue pour le second trimestre 2016 auprès du réseau de partenaires du groupe ou auprès de HPE.
Stockage, Compute et réseau gérés par le code
Derrière Synergy , l’idée est de fournir un modèle d’infrastructure unique (contenu dans un format d’armoire classique) qui permet d’ajuster méticuleusement, et dynamiquement, des ressources de stockage, compute et réseau au plus près des workloads et de leurs contraintes. Le tout s’adossant à la programmatique, donnant ainsi la flexibilité que l’on attend du « Software-defined ». « Your infrastructure as code », reprend d’ailleurs HPE, mais tout environnement confondu, virtualisé ou pas.
Pour cela, Synergy s’appuie sur plusieurs composants. Pour assembler les pools ressources taillées spécifiquement pour des applications, Synergy propose donc un module OneView Composer. Celui-ci assemble des ressources physiques et virtuelles à partir d’un système de templates, disponible dans une bibliothèque. « Des templates qui peuvent être développés par exemple par des métiers », soutient Bryan Jacquot, architecte chez HPE. Cette bibliothèque de templates propose d’ajouter des composants clé comme une base de données, par exemple, et d’y allouer des ressources associées, qui seront automatiquement distribuées sur Synergy.
« Les capacités peuvent être ainsi allouées, supprimées, ré-ajustées, ré-allouées à d’autres ressources alors que les infrastructures traditionnelles restent plus statiques », illustre-t-il.
Composer opère de pair avec Image Steamer : « les images sont ensuite streamées sur l’infrastructure en fonction des besoins. (Image Streamer) est l’endroit où sont stockées les différentes images ainsi déployées pour les différents workloads », explique Ray Nix, product marketing manager chez HPE. «Synergy permet aussi d’appliquer du zonage en matière de stockage », poursuit-il, et ce à partir des templates. Du SSD pour telles workloads ou du disque dur classique pour d’autres. En clair, on construit une infrastructure sur un mode Lego, pour correspondre aux workloads. segment par segment, tant en matière de logique que de ressources physiques. Synergy permet de dimensionner rapidement l’infrastructure pour coller aux besoins applicatifs.
Une API unifiée et en ligne avec DevOps
Mais l’un des points clés de cette annonce est certainement la possibilité de contrôler et d’ajuster les ressources de stockage, compute et réseau via une API unifiée, la Composable API. Cela permet de manipuler les pools de ressources via une unique ligne de code, raconte un responsable de HPE. Une aubaine à la fois pour les développeurs – HPE promet une accélération des modifications des composants d’infra – mais aussi pour tout ce qui est lié au mouvement DevOps, explique encore HPE. Cette API unique permet en une seule ligne de code de décrire et de provisionner l’infrastructure qui supportera l’application. Jusqu’alors, résume Neil MacDonald, des déploiements classiques nécessitaient plus de 50 scripts et plus de 1 000 lignes de code.
Chef et Ansible sont également disponibles pour gérer l’automation des déploiements.