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Citrix Workspace Cloud vs VMware Project Enzo
Les plateformes d’administration en mode Cloud pourraient permettre aux administrateurs de déployer et gérer plus facilement, plus rapidement, postes de travail virtuels, applications et fichier. Voyons comment Citrix et VMware approchent le sujet.
Les plateformes Cloud de déploiement et d’administration d’environnements de travail pour l’utilisateur final constituent l’une des plus récentes tendances de la virtualisation du poste de travail. Citrix Workspace Cloud (CWC) est déjà disponible, mais VMware y prépare sa réponse avec le projet Enzo.
Workspaces crée un environnement centralisé à partir duquel les utilisateurs peuvent accéder aux ressources de l’entreprise, y compris à partir de terminaux mobiles : postes de travail virtuels, applications, et données. Déporter la gestion de l’environnement de travail dans le Cloud présentent des avantages attractifs pour de nombreuses entreprises, parce que la DSI peut ainsi centraliser l’administration et rendre ces environnements de travail accessibles aux utilisateurs en tout lieu, et à partir de la plupart des terminaux et des réseaux.
Mais compte tenu de ce que sont aujourd’hui les produits Citrix et VMware, il n’est pas sûr que les entreprises soient aujourd’hui prêtes à investir dans ce type de plateforme. CWC et Enzo revendiquent la capacité d’industrialiser le processus de conception, de déploiement et d’administration des environnements de travail. Avec la bonne infrastructure, l’administration en Cloud de ces environnements s’avère en outre très élastique et peut permettre de fournir des mises à jour en temps réel. Les deux éditeurs espèrent donc clairement que cette simplicité leur attirera les faveurs des entreprises.
Mais les deux plateformes se valent-elles ? Comment se distinguent-elles l’une de l’autre ?
Citrix arrive premier sur le marché
Le premier avantage de Workspace Cloud sur Enzo est assez évident : les entreprises peuvent utiliser CWC dès maintenant. Enzo, de son côté, n’est actuellement accessible qu’en bêta et VMware n’a pas indiqué de date de disponibilité.
CWC fournit aux administrateurs une console d’administration centralisée pour gérer les environnements de travail. Selon Citrix, celle-ci peut permettre d’atteindre jusqu’à 40 % de réduction des coûts d’exploitation. L’éditeur suggère que les entreprises peuvent réaliser des économies supplémentaires en profitant de la flexibilité de son service – par exemple en fournissant des applications Windows hébergées sur le cloud d’Amazon, AWS. CWC permet également aux entreprises de choisir entre leur centre de calcul et une infrastructure Cloud, ou de passer de l’un à l’autre lorsqu’elles le souhaitent.
Workspace Cloud s’intègre avec les produits de virtualisation de Citrix et peut donc s’utiliser de manière transparente avec XenApp, XenMobile et ShareFile. CWC utilise une technologie basée sur XenMobile Cloud pour offrir aux entreprises des capacités d’administration de la mobilité. Celles-ci peuvent dès lors utiliser les groupes de mise à disposition de XenMobile pour déployer les environnements de travail aux terminaux mobiles des utilisateurs. La DSI peut ensuite utiliser la console CWC Mobility Management pour ajouter ou supprimer des services aux environnement de travail mobiles.
Workspace Cloud sécurise par ailleurs le partage de contenus avec la technologie de ShareFile, le produit de synchronisation et partage de fichiers de l’éditeur. CWC crée automatiquement un compte Secure Documents pour l’organisation, que les administrateurs peuvent utiliser pour ajouter une couche de SSO avec le protocole SAML.
Le projet Enzo approche
La principale différence entre CWC et le projet Enzo est que ce dernier est conçu pour fonctionner avec les produits d’infrastructure hyperconvergée de VMware, EVO:Rail et EVO SDDC, dévoilé début septembre. Ces produits permettent d’intégrer ressources de calcul, de stockage et réseau de manière étroite afin de simplifier le déploiement et l’administration des services qu’elles abritent. Le projet Enzo exploite en outre la technologie Smart Node de VMware, qui assure la communication entre l’infrastructure et le centre de contrôle d’Enzo. Pour les entreprises qui ne veulent investir dans les technologies d’infrastructure hyperconvergée de VMware, l’éditeur prévoit aussi de supporter l’utilisation de l’infrastructure existante avec un adaptateur Horizon 6 auquel il travaille justement.
Comme CWC, Enzo intègre une console d’administration centralisée, qu’il appelle le Cloud-Control Pane, ou panneau de contrôle Cloud, et qui fonctionne en mode service sur vCloud Air. Ce panneau de contrôle donne aux administrateurs les moyens de concevoir, déployer et mettre à jour les environnements de travail de la même manière qu’avec CWC.
Les outils Instant Clone, App Volumes et d’administration de l’environnement utilisateur (UEM) de VMware sont également intégrés à la plateforme Enzo. Instant Clone permet de créer des clones à partir d’une machine virtuelle existante, afin d’accélérer le travail des administrateurs. Au lieu de démarrer et configurer les machines virtuelles individuellement, la DSI peut suivre ce processus une fois et dupliquer la machine virtuelle initialement préparée. De son côté, App Volumes permet de déployer et administrer les applications virtuelles en temps réel. Enfin, UEM permet aux utilisateurs de préserver leurs réglages de session en session, quel que soit le terminal.
Enfin Enzo s’intègre avec Horizon 6 et Horizon Air, supportant ainsi l’administration des applications et des postes de travail déployés avec ces produits.
Le projet Enzo doit encore faire ses preuves. Mais s’il respecte effectivement la description qu’en fait VMware, Enzo pourrait être un sérieux concurrent à CWC. Certaines organisations pourraient choisir entre l’un ou l’autre en fonction de leurs préférences vis-à-vis des deux éditeurs. Mais la décision dépendra aussi de la simplicité d’utilisation et de l’efficacité des plateformes. Et il s’écoulera probablement du temps avant que les administrateurs ne puissent les déterminer.
Adapté de l’anglais.