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Trentenaires et développeurs IT : l’essentiel des effectifs des start-ups françaises

Les jeunes poussent continuent de recruter massivement et pour l’essentiel en contrat à durée indéterminée.

Comment vont les start-ups du numérique en France ? Plutôt bien si l’on en croit le baromètre publié début novembre par EY et France Digitale qui ont analysé la performance économique et sociale de 170 d’entre elles.

Depuis 2013, date de la dernière étude, leur chiffre d’affaires a en moyenne progressé de 37% et une part grandissante de leur activité est désormais réalisé à l’international (43%).

Autre élément intéressant pour comprendre leur développement : elles utilisent massivement (à 81%) le Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE) mais à peine un tiers a recours au Crédit Impôt innovation (30%).

L’enquête s’intéresse ensuite largement au profil des effectifs et le constat est clair : tous les voyants sont au vert avec une augmentation de 30% en un an du nombre des collaborateurs. Ces embauches sont d’abord réalisées en France qui enregistre les deux tiers des recrutements. La plupart des collaborateurs (69%) ont l’équivalent d’un bac+4 ou bac + 5 voire d’un Bac+8 (6%) et sont âgés en moyenne de 31 ans pour les non-managers et de 40 ans pour les postes d’encadrement. 

Une part du capital pour fidéliser

Des effectifs qui sont donc relativement jeunes et qui ont aussi la particularité d’avoir été quasiment tous (à 92%) embauchés en CDI (à titre de comparaison, une étude réalisée fin 2014 par la fondation d’Auteuil révélait qu’ en France à peine plus de 50% des jeunes de moins de 25 ans étaient embauchés en CDI).  

Les 8% restant se répartissant entre CDD-Intérim, apprentissage (et contrat de professionnalisation) et stages.  Dynamiques, les start-ups hexagonales ont bien l’intention de continuer à embaucher. A commencer par des développeurs IT qui sont les profils les plus recherchés (et les plus difficiles à trouver) devant les Business développeurs au profil davantage marketing et très loin des analystes, les « maîtres » de la data et de la business intelligence.

Pour motiver et fidéliser leurs collaborateurs, les dirigeants des jeunes pousses n’hésitent pas à utiliser les instruments de capital à leur disposition principalement (à 72%), les BSPCE (Bond de souscription de parts de créateur d’entreprise), les actions gratuites et les stock-options. Au total, 34% des salariés appartenant aux entreprises interrogées détiennent des instruments de capital, la proportion atteignant même 39% dans les plus petites structures (0 à 5 millions d’euros de chiffre d’affaires).

 

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