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Microsoft et Red Hat font équipe pour accompagner les entreprises vers le Cloud hybride
Après Oracle Linux et SUSE Enterprise, Azure accueille donc un des leaders du monde Linux professionnel. Une marque de plus de l’ouverture de Microsoft à l’Open Source. Et une preuve supplémentaire de l’évolution des environnements IT de plus en plus hétérogènes.
Microsoft et Red Hat s’allient. Un accord pas si étonnant que cela quand on sait que depuis plusieurs années déjà, Microsoft Azure s’est ouvert à l’Open Source et à Linux. Concrètement, cet accord signifie que les entreprises pourront prochainement provisionner des VMs et faire tourner des workloads et des applications sous Red Hat Enterpise Linux dans le Cloud de Microsoft.
En sens inverse, les utilisateurs d’Azure auront pour la première fois accès à la large gamme d’outils de Red Hat, dont le PaaS Openshift.
Les deux sociétés ont également voulu faire converger leurs outils d’administration de telle sorte qu’il soit beaucoup plus facile de gérer les deux environnements dans un contexte de cloud hybride.
Les utilisateurs de Red Hat CloudForms verront ainsi apparaitre des outils pour gérer les workloads dans Azure (ou les applications sous Red Hat qui tournent dans le Cloud public de Microsoft ou sur Hyper-V).
L’accord prévoit également un support commun pour sceller le mariage de ces deux plateformes.
Dans un billet de blog, Scott Guthrie, VP Cloud and Enterprise Group de Microsoft, souligne que le fait d’avoir joint leurs forces donnera plus de choix et de liberté aux entreprises lorsque celles-ci décident de commencer à migrer ou à adapter leurs infrastructures sur site.
« Plus de 80 % des 500 plus grandes entreprises utilisent notre Cloud. Faire équipe avec le leader du monde Linux en entreprise permettra à encore plus d’entreprises d’envisager une migration vers le Cloud, et ce avec les modalités qu’elles souhaitent », écrit-il.
Traduire la mixité des systèmes
« En travaillant avec Red Hat, nous répondrons aux besoins souvent exprimés par les entreprises, par les ISV et par les développeurs, à savoir pouvoir construire, déployer et gérer des applications Red Hat sur des clouds aussi bien publics que privés »
De son côté, Paul Cormier, Président en charge des produits et des technologies chez Red Hat, voit dans cet accord une évolution profonde du marché. Pour lui, les entreprises possèdent des environnements IT de plus en plus hétérogènes, mélanges de logiciels et de systèmes Open Source et propriétaires.
« Aujourd’hui, il est fort peu probable que vous tombiez sur des sociétés 100 % Microsoft ou 100 % Red Hat. Vous ne trouverez quasiment plus que des environnements avec les deux », constate-t-il.
« Nos clients et nos partenaires nous ont dits qu’ils voulaient que nos offres fonctionnent ensemble – avec des APIs cohérentes, des frameworks communs et des outils de gestion », conclut Paul Cormier. « Ils ne voulaient pas simplement avoir Red Hat sur Azure, ils voulaient vraiment pouvoir créer des applications .NET sur une infra motorisée par Red Hat Enteprise Linux. » C’est chose faite aujourd’hui.
Pour mémoire, Azure proposait déjà des instances pour plusieurs distributions : Ubuntu, CentOS, CoreOS, Oracle Linux, SUSE Linux Enterprise et openSUSE. Ne manquait donc (presque) que Red Hat.