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Smartphones : BlackBerry reconnaît jouer sa dernière carte avec Android
A l’occasion de la conférence Code Mobile, John Chen a indiqué chercher à vendre 5 millions de smartphones par an. Faute de quoi le Canadien pourrait quitter ce marché.
S’exprimant à l’occasion de la conférence Code Mobile, John Chen a indiqué à nos confrères de The Verge avoir l’ambition de vendre 5 millions de smartphones par an. C’est à ce volume-là que l’activité serait rentable pour BlackBerry. Faute d’attendre cet objectif, le Canadien pourrait tout simplement abandonner la production de terminaux mobiles.
Ce n’est pas exactement une considération nouvelle : Thorsten Jeins, ancien PDG de celui qui s’appelait alors RIM, avait d’ailleurs évoqué, dès le mois d’août 2012, l’hypothèse d’une cession des activités de fabrication de terminaux mobiles, avant de la confirmer en janvier 2013. L’actuel Pdg de BlackBerry assurait toutefois récemment se concentrer « sur la réalisation de progrès plus rapides pour rendre rentable notre activité de smartphones ».
Dans ce contexte, le futur Priv sous Android apparaît clairement la dernière carte de celui qui fut, un temps, en tête du marché de la mobilité professionnelle : s’il ne réussit pas à redresser l’activité terminaux, il pourra au moins donner le temps à BlackBerry de progresser sur le terrain de l’EMM jusqu’au moment où ses ventes de logiciels et de services représenteront la majorité de son chiffre d’affaires. Ce qui lui laissera plus de latitude pour décider alors de l’avenir de ses activités matérielles.
Mais si BlackBerry n’a écoulé que 800 000 d’appareils mobiles au dernier trimestre, cette activité représente tout de même plus de 40 % de chiffre d’affaires, contre seulement 19 % pour les logiciels et services. Le rachat de Good Technology, annoncé début septembre, doit ainsi permettre au Canadien d’accélérer son développement sur le marché de la mobilité d’entreprise.
Quant à savoir s’il faut attendre de nouveaux appareils sous BlackBerry 10, John Chen s’est refusé à répondre ouvertement. Mais selon lui, le marché de ces terminaux est un marché de niche, où le renouvellement des terminaux est très limité.