Bluemix Local : IBM livre un Paas de proximité
Bluemix Local intègre une technologie maison baptisée Relay qui permet de créer un pipeline d’intégration continue entre l’entreprise et les équipes d’IBM
IBM a décidé de finaliser sa vision du Cloud hybride en livrant une version on-premise de son Paas Bluemix capable de fonctionner derrière le parefeu des entreprises. Nommée Bluemix Local, cette déclinaison de la plateforme Cloud Foundry de Big Blue représente en fait l’extension la plus proche de SI des entreprises, aux côtés de la version Cloud public du Paas et de ses instances privées – Bluemix Dedicated, qui fonctionnent sur du matériel dédié et établissent une connexion sécurisée via VPN ou DirectLink.
Avec Bluemix Local, IBM entend porter son Paas à proximité des développeurs et des équipes opérationnelles des entreprises et de leur créer une passerelle type vers les environnements publics ou dédiés des infrastructures SoftLayer, et ce, avec la promesse d’intégration et transition facilitée. Avec cette approche, IBM indique cibler par exemple les industries sujettes à de fortes contraintes règlementaires, comme les services financiers, la banque ou la santé.
Relay, une passerelle d’intégration continue
Reste que si l’on considère que le Paas, et plus globalement, le modèle Cloud, consiste à soulager les entreprises de certaines tâches opérationnelles et de gestion des socles sous-jacents, l’approche de Cloud dit interne demeure ainsi flou. Comment sous-traiter les tâches de mises à jour, par exemple, si l’on fonctionne en boucle fermée ?
Avec Bluemix Local, IBM semble avoir trouvé une réponse : Relay. Cette technologie est l’unique lien sécurisé sur lequel transitent de façon bi-directionnelle les mises à jour et les patches de sécurité, développés chez IBM puis poussées chez le client Bluemix Local. Cette technologie sert aussi de canal pour les entreprises vers les infrastructures SoftLayer du groupe, sur lesquelles les entreprises souhaitent de reposer pour mettre en place un environnement hybride.
Relay est en fait un pipeline sécurisé d’intégration et de distribution continue, entre le datacenter de l’entreprise (et Bluemix Local) et le Cloud d’IBM, précise IBM sur son site. Il s’agit du canal collaboratif entre les équipes de la DSI interne et les équipes IBM. Techniquement, une machine virtuelle nestée (Inception VM) est déployée sur le Iaas de l’entreprise et établit une connexion sécurisée, via Relay, vers les équipes IBM.
Autre point clé, qui pourrait illustrer le mieux la dimension Cloud hybride, une console d’administration permet de gérer l’ensemble des environnements Bluemix, précise IBM : interne, sur des instances dédiées ou encore publiques. Cette même console permet aussi aux équipes IT internes de planifier les mises à jour reçues des équipes IBM.
Enfin, Bluemix Local tient également à disposition un catalogue de services Cloud unifié qui associe les services Bluemix (120) à ceux approuvés et développés par l’entreprise. Des outils de gestion d’APIs permettent alors aux développeurs « d’augmenter » leurs applications.