© ORACLE TEAM USA / Photo Guila
Mark Hurd à Paris : du Cloud viendra l’innovation
C'est en substance ce que Mark Hurd, le CEO d'Oracle, s'est évertué à expliquer lors de son passage à Paris à l'occasion du Oracle Digital Transformation Day. Les entreprises doivent innover pour se développer. Mais le contexte est rude et les budgets limités.
« La moitié des entreprises qui figuraient dans le classement Fortune 500 en l'an 2000 ont disparu 15 ans plus tard. Certaines parce qu'elles ont été rachetées, d'autres parce qu'elles ont décliné jusqu'à sortir du classement, d'autres encore parce qu'elles ont déposé leur bilan ». C'est avec ce constat que Mark Hurd, CEO d'Oracle, a entamé son intervention lors du Digital Transformation Day organisé par l'éditeur. Son propos : faire prendre conscience à l'audience que rien n'est jamais acquis et que la transformation numérique est un passage obligé pour toutes les entreprises, quels que soient leur taille ou leur secteur d'activité.
L'enjeu pour les dirigeants est de prendre conscience de la vitesse à laquelle leur environnement est en train de changer et de maintenir leur capacité à innover dans ce contexte turbulent. Mais comment faire alors que la dépense en informatique augmente d'à peine 2% en moyenne et que cette dépense est consacrée à 82% à de la maintenance, ne laissant que 18% des budgets à de l'innovation ?
Le Cloud, remède à tous les maux ?
Outre la faiblesse des budgets consacrés à l'innovation, Mark Hurd a énuméré d'autres changements en cours : « Les consommateurs passent à la concurrence très facilement. En 2020, la moitié des employés seront issus de la Génération Y. La moitié d'entre eux préfèrent la flexibilité à une augmentation. Trois sur cinq restent en moyenne 3 ans à leur poste et l'âge du départ en retraite dépassera 70 ans. L'entreprise devra fonctionner avec des employés issus de trois générations».
Pour Oracle, la solution est à chercher dans le Cloud, qui permet à l'entreprise d'agir avec flexibilité, agilité, intégration sociale et prise de décision en temps réel sans avoir à investir dans une plate-forme matérielle et des logiciels qu'il faut intégrer et maintenir. « Ce nouveau business modèle s'adapte parfaitement à des budgets informatiques qui ne progressent que très peu. »
Plus de compétences à disposition des entreprises
Interrogé sur la question du coût des solutions dans le Cloud, Mark Hurd a choisi l'analogie avec l'automobile. « Une solution Cloud peut paraître plus chère, mais au lieu d'acheter une version d'un logiciel, vous payez pour des serveurs, du réseau, du stockage, de la sécurité, etc. C'est comme acheter une voiture complète au lieu d'acheter un volant, un moteur, un carburateur auprès de différents fournisseurs. »
Sur le sujet de la sécurité notamment, sujet qui préoccupe beaucoup les entreprises et pas seulement en Europe, Mark Hurd a déroulé les arguments habituels des acteurs du Cloud : « Nous avons de meilleurs ingénieurs et le client détient la clé qui permet de déchiffrer les fichiers. Ni nous ni aucune institution ou organisation ne peut accéder aux données d'un client. Alors qu'auparavant, les entreprises ne chiffraient même pas leurs données, car cela était trop compliqué pour elles la plupart du temps ».
En revanche, il faudra du temps aux entreprises pour migrer progressivement vers le Cloud, « jusqu'à 2025 probablement », selon Mark Hurd. Il faudra probablement autant de temps pour que le chiffre d'affaires d'Oracle amortisse l'inévitable trou d'air causé par le paiement d'un abonnement lissé sur plusieurs années au lieu du traditionnel coût de la licence agrémenté d'un contrat de maintenance.