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Pour Dell, les projets VDI doivent se concentrer sur le client
Selon le groupe, une bonne expérience utilisateur du VDI nécessite plus que des investissements centrés sur le centre de calcul.
Selon Dell, les entreprises cherchant à offrir à leurs utilisateurs une bonne expérience du poste de travail virtualisé doivent accorder plus d’importance aux postes clients qu’elles utilisent qu’à l’infrastructure dans le centre de calcul.
L’expérience utilisateur s’est souvent révélé être le point noir de la virtualisation du poste travail, les DSI peinant à fournir des environnements de travail au moins aussi performants et fiables que les PC traditionnels.
Pour réussir cela, les DSI ont souvent dû consentir d’importants investissements dans leurs centres de calcul, en serveurs, stockage et équipements réseau, afin de s’assurer que les environnements fournis aux utilisateurs sont réactifs et adaptés à de nombreuses tâches variées. Tout récemment, Citrix a lui-même investi en ce sens avec le rachat de Sanbolic, un spécialiste de l’optimisation de l’utilisation des ressources de stockage en fonction des traitements.
Toutefois, alors que les entreprises s’intéressent de plus en plus aux infrastructures convergées pour leurs centres de calcul, les DSI peuvent envisager de consacrer moins d’efforts au provisionnement de leurs ressources matérielles, relève David Angwin, responsable du marketing Cloud Client Computing pour Dell. Dès lors, selon lui, les DSI peuvent se concentrer plus sur le volet client de la fourniture d’environnements de travail.
« De longue date, on considère que le poste client est la partie la moins complexe d’un environnement de virtualisation du poste de travail. Et le centre de calcul a toujours été très complexe, et c’est donc là que s’est concentrée naturellement l’attention », explique David Angwin. Et d’ajouter que « Dell et le reste du marché ont fait beaucoup autour des architectures pré-configurées, des appliances, et bien plus encore pour réellement simplifier l’équation du centre de calcul ». Dès lors, pour lui, aujourd’hui, « il est encore nécessaire d’accorder de l’attention au centre de calcul, mais il est tant de prendre aussi au sérieux le volet client ».
Et le choix du poste client peut effectivement avoir des conséquences en termes de sécurité, d’administration, et de consommation électrique d’un environnement VDI.
Ces commentaires coïncident avec toute une série d’annonces réalisées par Dell à l’occasion de VMworld. Et parmi celles-ci, on trouve notamment la version 8.1 de Thin OS, le système d’exploitation des clients légers de Dell. Selon le constructeur, celui-ci présente une surface d’attaque tellement réduite, avec ses 10 Mo, qu’il en est virtuellement immunisé contre les virus. Et Agwin de revendiquer d’importants progrès en termes de sécurité et de performances.
Dell a également profité de VMworld pour présenter une nouvelle version de Cloud Client Manage, son outil Cloud d’administration des clients légers et mobiles. Et pour Angwin, tous ces efforts sont là pour aider à simplifier les projets VDI du côté du poste client.
Alors pour lui, si « beaucoup pensent centre de calcul lorsqu’ils pensent virtualisation du poste de travail, pour nous, c’est le poste client qui compte désormais ».
Paolo Vecchi, Pdg d’Omnis Systems, rappelle néanmoins les nombreuses raisons qui attirent l’attention vers le centre de calcul : « le VDI est très exigeant en matière d’opérations d’entrées/sorties par seconde. VMware et Citrix ont besoin d’infrastructures complexes et onéreuses pour bien fonctionner, et celle-ci ont souvent besoin d’être couplées à des baies flash pour faire face aux demandes en entrées/sortiées ».
Alors pour Vecchi, il peut être difficile de réaliser un rapide retour sur investissement avec le VDI, à moins d’opter, pour son déploiement, pour une approche centrée sur le poste client : « il est indéniable que le VDI peut offrir d’importants bénéfices dans de nombreux types d’organisations, dans les secteurs privé, public et de l’éducation. Mais pour la plupart d’entre elles, il reste plus rentable d’utiliser des outils d’automatisation des déploiements logiciels sur des PC que d’investir dans une nouvelle infrastructure VDI ».