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Allianz anticipe une forte croissance des dépenses d’assurance sur les risques informatiques
Le marché de l’assurance sur les risques informatiques reste émergent. Il devrait être multiplié par dix au cours de la prochaine décennie.
Deux milliards de dollars par an. C’est ce que dépenseraient aujourd’hui les entreprises en primes d’assurance pour couvrir les risques liés à leur informatique. Dans un rapport, Allianz précise que les entreprises aux Etats-Unis comptent pour 90 % de ces dépenses. Là, la prise de conscience a eu lieu, soutenue par la législation : « la croissance est déjà en cours, portée par les réglementations sur la protection des données ».
Toutefois, à travers le monde, « moins de 10 % des entreprises ont pensé achetée une cyberassurance à ce jour ». Mais selon l’assureur, le marché de l’assurance contre les risques informatiques devrait être multiplié par plus de dix au cours de la prochaine décennie. En fait, « les avancées législatives et les niveaux croissants de responsabilité vont aider à accélérer la croissance, de même qu’un nombre croissant de PME cherchant à être couvertes ».
Et Allianz de relever que « les secteurs traitant de grands volumes de données personnelles, comme la santé et le commerce de détail, ou ceux dépendant de processus technologiques numériques, comme la fabrication et les télécommunications, sont les plus enclins à souscrire une cyberassurance actuellement ». Mais les institutions financières, et les secteurs des utilités et de l’énergie, ainsi que celui des transports s’y intéresseraient également de plus en plus en raison « des risques générés par l’interconnectivité ».
Et l’on pense là aux risques liés à l’interruption d’activité causée par la compromission de systèmes de plus en plus connectés. Allianz mentionne ainsi dans son rapport le risque émergent de l’Internet des objets, mais également celui, présent et avéré, des systèmes de contrôle industriel, comme les exemples de Stuxnet et de Saudi Aramco ont pu en faire la démonstration.
Allianz accompagne son rapport de recommandations. La première d’entre elles n’est pas une surprise : « quelle que soit leur taille ou leur domaine d’activité, toutes les organisations ont besoin de considérer leur exposition et de se préparer pour un incident potentiel ». Bref, personne n’est à l’abri.