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OpenTrust se recentre sur l’identité numérique
Le français va céder son activité de certification de documents et de transactions à son partenaire OEM américain DocuSign.
DocuSign vient d’annoncer l’acquisition de l’activité Trusted Documents & Transactions – certification de documents et de transactions – d’OpenTrust. Dans un communiqué de presse, l’américain explique que « ce rachat s’appuie sur un partenariat de plusieurs années et réunit les meilleures solutions de signature numérique et de certification d’OpenTrust, et la plateforme de gestion des transactions numériques de DocuSign ».
DocuSign propose des services de signature électronique à valeur légale dans 188 pays. Avec cette opération, il s’ouvre en grand le marché français et élargit ses opportunités commerciales en Europe continentale. Et d’évoquer d’ailleurs, dans un communiqué, quelques uns des clients d’OpenTrust : de nombreuses banques, l’AMF, mais aussi des assureurs, Sage, Thales, Sanofi Aventis, Bridgestone, EDF, CDF Suez, ou encore Keolis, notamment.
DocuSign et OpenTrust avaient noué, début 2014, un partenariat visant à permettre l’utilisation conjointe, en France, de la plateforme de gestion des transactions numériques de l’américain, avec les services de certification et de signature électronique du français. En novembre dernier, les deux partenaires avaient annoncé la disponibilité d’une offre de gestion des transactions numériques conforme à la réglementation européenne.
OpenTrust avait reçu, en janvier dernier, le label « France Cybersecurity » pour son service de signature électronique Protect & Sign, un service de signature électronique à valeur légale. Reste à savoir si DocuSign en héritera.
De fait, du côté d’OpenTrust, cette opération se traduit mécaniquement par un recentrage sur les solutions d’identité numérique certifiée, pour les objets connectés, les personnes, et les données, à l’adresse d’entreprises ou d’états.
OpenTrust a construit sa double offre de certification des documents et des transactions, et des identités à partir de ses produits ainsi que de ceux de Keynectis, un autre acteur français de la sécurité qui racheté OpenTrust en juillet 2011, contrairement à ce que l’évolution du nom de la société résultante pourrait laisser penser – Pascal Colin, actuel directeur général d’OpenTrust était d’ailleurs à l’origine CEO de Keynectics.
A l’époque, l’ambition consistait à « créer un acteur international solide et fiable pour garantir les échanges sécurisés en toute confiance » afin, notamment, de répondre « aux grands enjeux nationaux de la confiance numérique pour l’e-administration, satisfaire la demande des entreprises pour la gestion des identités, et étendre l’offre de services en ligne des échanges sécurisés ».