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Cybermenaces : le Cigref sensibilise le grand public
Après s’être lancée dans la sensibilisation des dirigeants d’entreprises et de leurs collaborateurs, l’association s’apprête à s’atteler à celle du grand public.
Le Club informatique des grandes entreprises françaises (Cigref) vient d’annoncer le lancement, au 1er octobre prochain, d’une campagne de sensibilisation du grand public aux menaces informatiques, à l’occasion du mois européen de la cybersécurité organisé par l’Enisa.
Baptisée « Hack Academy », cette campagne qui se revendique « ludique et pédagogique » s’appuie sur le slogan : « sur Internet, je reste en alerte ». Elle s’appuie sur un faux jeu de télé-réalité où quatre pirates rivalisent pour « donner une vision marquante de quatre cyber-risques majeurs et fréquents concernant chacun de nous ».
Dans un communiqué de presse, le Cigref explique que cette campagne est le fruit d’un travail collaboratif et s’appuie sur des actions de sensibilisation qui seront déployées en interne par de nombreuses entreprises, dont Atos, Axa, Capgemini, le Crédit Agricole IDF, EDF, BPCE, les membres du club Hexatrust, Maif, Novaminds, Opentrust, Orange, la Société Générale, Solucom, Sopra/Steria et Thales.
Cette campagne n’est pas la première initiative du Cigref en matière de sécurité informatique. Le club a tout récemment lancé une formation dédiée à la sécurité des usages numériques à destination des dirigeants d’entreprises. Une offre qui complète de manière pratique un serious game consacré au sujet et lancé en juin dernier.
Le Cigref assure qu’il a été déployé au sein de 47 grandes entreprises – un esprit chagrin regrettera qu’il n’ait pas été diffusé dans les PME et TPE avec l’aide, par exemple, du réseau des chambres du commerce et de l’industrie.
Pour sa campagne grand public, le Cigref, revendique le soutien de l’Anssi et du Ministère de l’Intérieur. Enfin, serait-on tenté de dire, tout en regrettant que les pouvoirs publics ne se soient pas directement saisis du sujet. Mais c’est peut-être une autre exception culturelle française…
En janvier 2013, tant l’Anssi que Fleur Pellerin, alors ministre de l’Economie numérique, oubliaient les citoyens et leur information dans leurs interventions en ouverture du Forum International de la cybercriminalité. Un an plus tard, au même endroit, l’éducation des utilisateurs apparaissait essentielle, même si Patrick Pailloux, alors patron de l’Anssi, la reconnaissait encore limitée, du moins en France.
Pendant ce temps, outre-Manche, les autorités britanniques investissaient déjà dans la sensibilisation des sujets de sa Majesté. L’an passé, ceux-ci ont été visés par une campagne de communication lancée en partenariat avec Facebook, British Telecom, ou encore Sophos. Mais le Royaume-Uni revendiquait déjà avoir touché plus de 4 millions de personnes avec sa campagne de sensibilisation aux risques associés à la divulgation de données personnelles en ligne lancée… au printemps 2012. Une campagne suivie par une autre en 2013.