AWS API Gateway : une gestion des APIs sobre, face à la concurrence

Microsoft ainsi qu’une kyrielle de start-ups proposent des passerelles API depuis des années, avant même qu’AWS leur emboîte le pas. Mais l’API Gateway du groupe doit encore combler certaines lacunes.

Amazon API Gateway  a certes du retard face à la concurrence, pourtant les utilisateurs des services Cloud de la société y voient des possibilités d’intégration intéressantes avec les autres produits AWS.

L’API Gateway, présenté le mois dernier, est un outil AWS qui permet de publier et de gérer des APIs. Et ce qui est un point clé les utilisateurs de services du groupe, il s’intègre logiquement avec les autres services de la marque comme Lambda par exemple. Cela peut ainsi ajouter une couche d’intégration entre Amazon Simple Workflow Service (SWF) et AWS Lambda pour automatiser les micro-services, raconte Kevin Felichko, CTO de PropertyRoom.com, une société d’enchères en ligne américaine.

« Avec SWF et Lambda, nous pouvons migrer nos workflows en place, ce qui sort de l’équation certains systèmes  legacy », explique-t-il. « Ajoutez à cela API Gateway et nous disposons de microservices ultra-spécialisés, très distincts, faciles à maintenir. Nous coûts se retrouvent alors abaisser puisque nous pouvons nous débarrasser de plusieurs instances EC2. »

Les gains apportés par API Gateway sont à considérer du côté d’une architecture sans serveur, soutient quant à lui, Joe Emison, CTO et fondateur de la société BuildFax. Toutefois, l’outil n’offre pas autant de possibilités que les passerelles API du marché, explique HKM Consulting, un cabinet de conseil US, lors d’une présentation durant un événement AWS. Comparé à aux produits d’Apigee, MuleSoft et WSO2, affirme le cabinet, Amazon API Gateway ne propose pas d’App store pour retrouver les APIs et les partager ainsi qu’une plateforme d’analyse et de gestion pour suivre les performances des APIs ainsi que leur activité.

Intéressant en termes de prix, pauvre en fonctions

Mais, API Gateway reste innovant en matière de pricing, avec 3,50$ pour un million d’appel auxquels s’ajoutent les coûts AWS en matière de transfert de données, explique  Chris Riley d’HKM Consulting. WSO2 est certes gratuit, mais selon lui, les coûts sont à chercher dans la configuration et l’administration.

Apigee dispose d’une offre gratuite d’entrée plus étendue, jusqu’à 5 millions d’appels par trimestre, mais son offre destinée au marché des PME (jusqu’à 25 millions d’appel) démarre  à  1 975 $ par mois.

Chris Riley estime que la solution d’AWS est à mi-chemin en matière de fonctions, par rapport à la concurrence, mais il prévoit un rattrapage dès l’année prochaine, où le champ fonctionnel devrait atteindre la parité.

Après avoir confronté différentes technologies à celle d’AWS (3scale, Apigee, Layer7 Technologies - désormais CA API  de Management- et Mashery)  Joe Emison est du même avis que Chris Riley. « API Gateway est très léger d’un point de vue fonctions comparé aux autres éditeurs, mais propose des gains clés pour les utilisateurs, comme par exemple ses connexions avec Lambda, que les autres n’ont pas. »

Mais la concurrence ne s’arrête pas là. AWS API Gateway doit aussi composer avec Microsoft API Management, qui repose sur la technologie d’Apiphany, racheté en 2013. IBM et Oracle proposent également des gestionnaires d’API on premise. WaveMakera dispose également à son catalogue d’une offre, à la fois Cloud et on-premise, WaveMaker API Gateway – elle y associe des outils de développement d’applications avancés.

 

Traduit et adapté par la rédaction

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