La messagerie chiffrée de ProtonMail passe en Open Source

Fondé à l’été 2013 au Cern, afin de renforcer la vie privée en ligne et la sécurité des communications électroniques, ProtonMail vient d’être mis à jour en version 2.0. L’occasion pour lui de passer à l’Open Cource.

Ce service de courrier électronique s’appuie essentiellement sur une clé de chiffrement connue exclusivement de l’utilisateur et s’utilisait jusqu’ici intégralement dans un navigateur Web. Les tiers non utilisateurs du service peuvent recevoir des messages chiffrés sur leurs adresses habituelles mais devront les ouvrir dans leur navigateur Web, en suivant un lien contenu dans le message, et à condition de connaître la clé de chiffrement qui aura été communiquée par un autre canal. Les messages peuvent être assortis d’une contrainte d’expiration.

Jusqu’ici, le tout reposait largement sur les serveurs de ProtonMail. Mais ce n’était peut-être pas suffisant. La version 2.0 du service de messagerie revendique un nouveau framework, plus rapide notamment. Surtout, celle-ci est désormais intégralement disponible en open source, sous licence MIT, sur GitHub. Dans un billet de blog, l’équipe de ProtonMail explique ainsi espérer renforcer la robustesse de ProtonMail grâce aux apports de la communauté. Et d’ajouter d’ailleurs à cela un programme de récompenses pour la découverte de bugs ou de vulnérabilités.

Parallèlement, l’équipe de ProtonMail prépare le lancement d’applications mobiles pour Android et iOS. Des versions bêta sont déjà disponibles – pour iPhone et pour terminal Android 4.0 et plus – mais elles ne sont utilisables que sur invitation après de donation de 29 $. Une fois finalisées, les applications seront disponibles gratuitement. L’équipe de ProtonMail prévoit en outre de les rendre également Open Source après qu’elles aient gagné en maturité – sans plus de précision.