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Méthodes agiles en 2014 : des projets plus agiles, mais sans outillage dédié

Le baromètre de VersionOne rappelle que si l’agilité gagne du terrain dans les équipes de développement, l’outil premier reste Excel. Scrum reste la méthode la plus utilisée.

Malgré la montée en puissance du développement agile, les entreprises restent cantonnées à des outils lambda pour gérer leurs projets. C’est l’une des conclusions que l’on aurait pu retenir de la 9e édition du baromètre State of Agile, réalisé par la société VersionOne, un spécialiste de l’outillage agile.

Sur une population de presque 4 000 répondants (dont 21% d’Europe)-, Microsoft Excel et Project demeurent encore – et largement – les deux outils principaux utilisés pour gérer des projets de développements agiles. Le tableur compte pour 68% des réponses  et l’outil de gestion de projets 46%. Atlassian/JIRA et Microsoft Team Foundation Server sont cités respectivement par 45%, 33% et 24% des répondants  à l’étude. Plus surprenant, Google Docs est utilisé dans 24% des cas. 19% affirment également se reposer sur des outils maisons pour gérer leurs projets agiles.

En majorité, ces outils sont mis en  place pour orchestrer des phases agiles s’appuyant, presque sans surprise, sur la méthode Scrum. Celle-ci représente 56% des méthodes. Suit très loin une méthode hybride mêlant Scrum à XP. Seul, ce dernier ne compte d’ailleurs plus que pour moins de 1% des frameworks agiles listés dans ce baromètre.

8% s’appuient sur un framework associant plusieurs méthodologies, 6% sur Scrumban, 5% sur Kaban et 4% affirment exploiter le modèle de développement itératif – qui correspond davantage à une des pierres angulaires du développement agile.

Une maturité qui se propage

Globalement, l’étude fait état d’une infusion des mécanismes des méthodes agiles dans les entreprises. Sur les 90% affirmant travailler dans une entité développement basé sur l’agilité, 42% soutiennent se placer dans une phase de maturité située entre une étape de démarrage et de maturité. 18% pensent  que leurs équipes ont atteint le stade de la maturité.

Autre enseignement de ce baromètre, les raisons qui ont poussé les entreprises à opter pour les méthodologies agiles sont identiques aux avantages qu’elles en ont tirés  a postériori. La capacité à réagir rapidement aux changements de priorité reste le gain n°1 pour 87% des répondants – cela était une des raisons d’adoption pour 56%, la raison première étant la capacité à accélérer la livraison du produit (59%).

 

Autre gain listé, l’accroissement de la productivité (84%), devant l’amélioration de la visibilité (83%) et du moral des équipes de développement (82%). Les gains plus opérationnels et techniques viennent ensuite : augmentation de la qualité logicielle (78%),  réduction des risques au niveau du projet (76%), amélioration de la discipline de l’ingénierie (72%).

Enfin, le manque d’expérience et de compétences, ainsi que la résistance au changement et le bouleversement culturel que cela engendre dans l’entreprise sont cités comme étant à la fois les principales causes d’échec des projets agiles et un frein à l’adoption même des méthodes agiles par les entreprises. Quelque 44% des répondants listent le manque d’expérience en matière de méthodes d’agile comme la cause première d’échec de réalisation de projet, 42% la culture de l’entreprise qui se heurte à la mécanique agile et 38% le manque de support du management.

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