Oracle prêt à lancer une licence « illimitée » à prix fixe pour sa base de données
Baptisée « Perpetual User License Agreement », elle éviterait les mauvaises surprises des audits de régularisation. Déjà proposée officieusement, elle ne sera pas sans contrepartie.
La concurrence croissante dans les bases de données serait sur le point de pousser Oracle à proposer à ses clients des licences « perpétuelles » pour sa base maison.
La rumeur, apparue la semaine dernière, est depuis confirmée par plusieurs sources, notamment des consultants spécialisés.
Plus d’audit de régularisation avec cette nouvelle licence Oracle
Baptisée « Perpetual User License Agreement » (ou PULA), cette licence n’a en revanche pas été confirmée par le principal intéressé. Oracle continue aujourd’hui officiellement de ne proposer que le Unlimited License Agreement (ULA), qui n’a rien d’illimité puisqu’il s’étend – le plus souvent - sur une période entre 3 et 5 ans. A la fin de la période, une estimation de l’utilisation des produits Oracle est réalisée par l’entreprise cliente puis communiquée à l’éditeur pour une régularisation (souvent en faveur d’Oracle pour un usage supérieure à celui prévu dans le contrat initial).
Oui mais voilà, les audits qualifiés « d’agressifs » par nombre de clients – ce qui est aussi le cas pour d’autres éditeurs concurrents d’Oracle – commencent à lasser.
La licence PULA, à la différence de la ULA, proposerait une forme d’abonnement annuel à prix fixe pour le SGBDR, ce qui éliminerait le besoin d’audit et les mauvaises surprises des régularisations.
Une licence réservée aux clients 100% Oracle…
Le prix de l’abonnement sera évalué par Oracle en fonction de l’existant – ou de la taille – de l’entreprise cliente.
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Il y a cependant fort à parier qu’il n’y aura pas de grille tarifaire claire (ou en tout cas pas publique) et que ce prix sera le fruit d’une négociation commerciale. Autrement dit, à existants égaux, deux licences PULA chez deux clients différents risquent de ne pas être facturées au même montant.
Cette licence devrait également avoir une contrepartie importante : elle ne s’adressera qu’aux clients qui seront prêts à n’utiliser que des solutions Oracle.
Si elle n’est pas encore confirmée officiellement, il semble néanmoins que cette tarification « d’un pack » à prix fixé à l’avance dans le cadre d’un abonnement (ce qui n’est pas sans faire penser à la tarification du Cloud) soit déjà proposée officieusement à certains clients depuis bientôt un an et demi. En quelque sorte une proposition « d’ami » pour des clients « premiums ».
… Et qui ne sera pas donnée
Car la deuxième limite est là. Il ne s’agit pas pour Oracle de faire de sa base de données leader dans un produit sur abonnement pour tout le monde. Au contraire, cette PULA sera chère, voire très chère, prédisent nombre d’observateur.
Elle ne sera, en conclusion, rentable que pour les gros – voire les très gros – clients d’Oracle.
Ce projet s’inscrit en tout cas dans une stratégie de consolidation des ventes de licences logicielles d’Oracle. Car si l’éditeur progresse de manière spectaculaire dans le Cloud, ses revenus traditionnels liés à la vente de licence ont eux reculé de 17 % au trimestre denier.