SAP France impose HANA et en promet sur le cloud
La filiale hexagonale reste sur « le meilleur 2ème trimestre fiscal jamais réalisé en France » principalement grâce à sa base In-Memory. Le Cloud reste en retrait.
Début d’année historique pour SAP France qui se rapproche du milliard d’euros de revenus annuels. La filiale hexagonale reste sur « le meilleur 2ème trimestre fiscal jamais réalisé en France » selon Henri Van Der Vaeren, patron de la filiale française de l’éditeur allemand.
Un succès qui porte un nom : HANA. Les ventes ont progressé de 42% sur un an et la France est depuis un an le marché le plus accueillant pour la plate-forme In Memory de SAP, qui équipe désormais 6 400 entreprises dans le monde. Pour Henri Van Der Vaeren « en valeur absolue HANA représente déjà plus de 15% des revenus software mais on peut dire que cette technologie qui agit comme une nouvelle norme influence plus de 70% de nos projets ».
Selon SAP France plus de 90% des nouveaux clients, au moment de choisir SAP, adoptent également Hana.
Une approche frontale contre Oracle
« Nos clients sont à la recherche de réponses concrètes. Ils souhaitent des innovations dans leurs processus et ne s’intéressent pas précisément aux problèmes de bases de données. Dès lors qu’ils sont séduits par nos solutions en matière de processus métier le reste découle naturellement. Aujourd’hui nous rencontrons même des clients qui adoptent HANA pour des choix fonctionnels hors SAP ! »
Sur SAP
En quelques mois se sont 104 nouveaux clients qui ont rejoint le giron du groupe allemand et Henri Van Der Vaeren affirme « gagner beaucoup de projets contre Oracle depuis deux ans ». Parmi les signatures les plus marquantes notons Vinci Energie, historiquement sur plateforme Microsoft/Oracle, qui vient d’adopter S4/HANA, dernière version de l’ERP de SAP spécifiquement adaptée à HANA. Un choix qui est également celui du groupe agroalimentaire Vivescia.
De son côté Burger King a choisi HANA comme plateforme pour ses outils d’analyse, de reporting et prédictifs. Enfin HANA et l’ERP de SAP remplaceront Peoplesoft chez Primagaz qui a fait un choix d’intégration globale avec la solution verticale dédiée au secteur Utilities, la pile d’analyse prédictive et les solutions logistiques pour son réseau de distribution fort de milliers de points de vente.
Le cloud séduit moins la France
Reste que SAP France ne brille pas encore sur le segment porteur à l’échelle mondiale : le Cloud.
Si SAP voit son activité Cloud Computing progresser au niveau mondial de 162%, avec un revenu de 555 millions d’euros, la croissance sur ce segment est de seulement 86% en France. Henri Van Der Vaeren explique que la France « a pris du retard sur le cloud en dépit d’une très forte croissance en 2014. Par rapport à nos grands voisins du nord et notamment le Royaume Uni nous sommes en mode rattrapage à ce niveau. C’est certainement le fruit d’une moindre maturité du marché mais également d’une image de SAP en France pas suffisamment affirmée ». Et de revendiquer un excellent pipeline sur le troisième trimestre qui viendra conforter de « beaux projets en cours sur SuccesFactor ».
Plus globalement au niveau mondial SAP vient de signer un trimestre solide qui conforte le groupe dans sa mutation.
D’une approche centrée sur une offre ERP unique il y a encore quelques années SAP s’est mué en éditeur multi-produits et multiplateforme avec des solutions technologiques ou fonctionnelles diverses, fruits de développement (comme HANA) ou d’acquisitions (comme une partie des solutions Cloud et Analytique).
SAP revendique pour le compte du 2ème trimestre un chiffre d’affaires de plus de 4 milliards d’euros, en croissance de 21%, pour un bénéfice opérationnel de 1,39 milliards d’euros (+13%).