L'innovation, vecteur de croissance et… d'emplois
Confrontées à une inévitable transformation numérique, les entreprises de tous les secteurs veulent recruter des talents de l'informatique. Dans ce contexte où la demande dépasse largement l'offre, la capacité d'innovation de l'entreprise se révèle le principal facteur d'attractivité.
Avant que l'expression « transformation numérique » ne soit aussi répandue, les informaticiens intéressaient essentiellement les Entreprises de services du numérique (ESN), les éditeurs de logiciels, les fabricants de matériels électroniques et informatiques, et les « grands utilisateurs » comme les banques, les industries de pointe, la grande distribution… Aujourd'hui, pas une entreprise, quelle que soit sa taille, n'échappe à cette digitalisation, devenue promesse de croissance. Et pour y parvenir, elles recherchent toutes la perle rare, l'informaticien qui les fera entrer de plain pied dans le monde numérique avec succès et sans douleur…
On n'attire pas les mouches avec du vinaigre
Oui mais voilà ! Pour parvenir à séduire ces profils si recherchés et, de fait, de plus en plus exigeants, les entreprises doivent avoir une vraie culture de l'innovation. C'est ce qui ressort de l'étude annuelle de Robert Half Technologie sur les tendances en matière d'emploi (réalisée auprès de 200 directeurs et directeurs des systèmes d'information). Une entreprise innovante est dynamique, ses collaborateurs sont impliqués, conséquence, elle attire les candidats qualifiés. Plus de trois chefs d'entreprise sur quatre (77%) pensent que les innovations technologiques ont un effet positif sur le recrutement de profils IT qualifiés (75% des grandes entreprises ; 80% des moyennes et 76% des petites).
Libérer la créativité des collaborateurs
La question est alors de savoir ce qu'est une culture d'innovation et comment la mettre en place. Le cabinet Robert Half Technologie a identifié trois étapes clés afin de faire de l'entreprise « une marque d'employeur forte et attractive ». Définir des objectifs stratégiques clairs inciteront les employés à développer des idées qui déboucheront sur des innovations utiles. Soutenus par l'engagement de leurs dirigeants, les collaborateurs seront encouragés à prendre plus de risques, quittes à se tromper. Enfin, des critères d'évaluation à toutes les étapes permettront de mesurer l'apport de l'innovation.
S'ajoute à ces trois points la nécessaire liberté laissée aux employés, à qui il faut faire confiance. L'étude cite l'exemple de Microsoft qui a supprimé l'obligation de présence au bureau. Plus de liberté et d'autonomie entraînerait une plus grande créativité et donc plus d'innovation. Mais en la matière, seules 11% des entreprises françaises ont pour l'instant franchi le pas !