Fujitsu : un nouveau stockage « puissant comme un mainframe, facile comme un NAS »
Ces deux nouveau systèmes de stockages sont censés être « puissants comme un mainframe et faciles comme un NAS ». Configurables au disque près, ces baies hybrides visent toutes les entreprises.
« Le système de stockage le plus scalable du monde ». C’est ainsi que Fujitsu vient de positionner son Eternus DX8900 S3, une nouvelle baie de stockage hybride qui grimpe à 13,8 Po de capacité brute avec l’assemblage d’un maximum de 24 contrôleurs et 4608 disques.
Mais malgré ses capacités physiques dignes des solutions de stockage très haut de gamme et hors de prix, cette baie ne vise pas du tout leur public habituel.
« Ce n’est pas une baie pour mainframes IBM. Notre Eternus DX8900S3 est une baie très capacitive pour le commun des serveurs Windows et Linux. Elle s’adresse notamment aux entreprises qui vont avoir besoin de conserver énormément de données au fil du temps, mais qui n’ont pas de personnel pour effectuer des opérations d’administration complexes et qui ne sont pas habituées à payer plus cher pour des fonctions dès que la capacité augmente », argumente Olivier Davoust, directeur du Développement Business chez Fujitsu.
Beaucoup plus de capacités pour le tout-venant des entreprises
Sur l’aspect archivage, Olivier Davoust pointe la demande croissante d’avoir sous la main des données anciennes, pour nourrir les moteurs d’analyses ou respecter les nouvelles normes légales.
Il souligne également l’abandon grandissant de l’archivage sur bandes, dont l’intérêt économique est de moins en moins valable au regard des contraintes de ce format. On trouve en effet aujourd’hui des disques de 3 To pour moins de 100€, contre 50€ pour une bande LTO de même capacité.
Sur la question du coût moindre des fonctions logicielles, l’Eternus DX8900 supporte par exemple la fonction de mirroring synchrone vers une autre baie (pour peu que la connexion ait une latence inférieure à 50ms, sinon on bascule en mode réplication asynchrone) et son coût de licence n’augmente qu’avec le nombre de contrôleurs. Alors que, chez NetApp, par exemple, il est fonction de la quantité de données répliquées.
« Ainsi, dans les cas où l’on a seulement besoin d’espace de stockage en plus sans performances supplémentaires, on n’achètera que des disques et rien d’autre. Il n’y a pas de coût caché », avance Olivier Davoust.
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Il faut cependant noter que chaque paire de contrôleur ne supporte qu’un maximum de 384 disques, obligeant tout de même à investir dans des contrôleurs supplémentaires si l’on dépasse ce nombre.
Enfin, Fujitsu revendique que cette baie est aussi simple à utiliser qu’un modèle pour PME. « Ici, les administrateurs définissent des règles de latence, de capacité et d’IOPS par application dans une interface graphique. Et l’Eternus DX8900 S3 s’occupe tout seul de répartir - et même de re-répartir - les données sur les différents disques présents dans le cluster », assure Olivier Davoust.
Il ajoute que l’environnement d’administration de ces baies haut de gamme est le même que dans toutes les autres solutions de stockage Fujitsu, y compris l’entrée de gamme DX60 S3 vendu 5000€ et qui se prétend utilisable par un personnel non technique.
Une baie hybride configurable au disque près
Capacitif pour l’archivage mais aussi très versatile pour toutes les applications. Les contrôleurs de l’Eternus DX8900 supportent de mélanger n’importe quels types de disques (SSD, SAS, SATA) dans les tiroirs et même de n’ajouter des disques qu’un par un, contrairement à la concurrence où il est souvent nécessaire de remplir des demis tiroirs d’un coup avec un type donné de disques.
« Nous évitons ainsi à nos clients d’investir dans un tiroir entier quand, par exemple, ils n’ont besoin que de quelques disques Flash pour accélérer une application », précise Olivier Davoust.
Surtout, l’Eternus DX8900 affiche des performances de 4 millions d’IOPS (comme le FAS8080EX de NetApp, mais qui grimpe, lui, à seulement 5,76 Po) et prétend garantir l’intégrité de son contenu à 99,99% avec un fonctionnement en cluster hérité du supercalcul.
« Nous sommes comme ces constructeurs automobiles qui ont une écurie de Formule 1 pour tester des technologies extrêmes et qui les mettent ensuite dans des modèles de série », commente le directeur du Développement Business.
En l’occurrence, les serveurs se connectent ici aux disques par l’intermédiaire de quatre routeurs, lesquels sont reliés à tous les contrôleurs au travers d’une connexion PCIe (soit 8 liens PCIe par paire de contrôleurs). C’est ce que Fujitsu appelle l’architecture Quad Star (quatre réseaux en étoile superposés).
L’intérêt ? Toujours trouver une route entre un serveur et ses données qui ne soit pas saturée par le reste de l’activité et, de plus, permettre au système RAID de s’étendre sur plusieurs contrôleurs de disque (comprendre plusieurs armoires racks physiques) sans impacter les temps d’accès.
Disponible dès ce mois d’août, l’Eternus DX8900 S3 s’accompagnera d’un modèle DX8700 S3 qui supporte seulement 4 paires de contrôleurs. « La différence entre les deux modèles réside dans leurs routeurs frontaux. Mais si la capacité maximale (4,6 Po) du DX8700 S3 est atteinte, il suffit de remplacer ses routeurs pour le transformer en DX8900 ; les disques et leurs données n’auront pas besoin de migrer », garantit Olivier Davoust.
Outre les 8 contrôleurs et la capacité maximale de 4,6 Po, les caractéristiques de l’Eternus DX8700 S3 sont de 1536 disques au maximum, 1 To de cache en RAM et 22,4 To de cache sur SSD. L’Eternus DX8900 S3 dispose, lui, de 6 To de cache en RAM et de 67,2 To de cache sur SSD. Les deux baies supportent la connexion à 8192 serveurs.
Les prix n’ont pas encore été dévoilés.