Crash d’A400M : Airbus confirme un problème logiciel
Une fois n’est pas coutume. C’est bien un problème logiciel qui est l’origine du crash d’un Airbus A400M début mai, à Séville.
Le samedi 9 mai dernier, un Airbus A400M s’écrasait à Séville. C’était le troisième de ces appareils destiné à la Turquie. Quatre membres d’équipage sont décédés lors de cet accident.
Si le logiciel embarqué a été régulièrement soupçonné d’être à l’origine d’accidents aériens, comme celui du vol AF447 en 2009, cette fois-ci, c’est bien le cas. Le 19 mai dernier, Airbus Defence and Space a ainsi adressé une alerte aux opérateurs d’A400M. Dans celle-ci, le groupe explique qu’il est nécessaire « de réaliser des vérifications spécifiques sur les unités de contrôle moteur (ECU) sur chacun des moteurs de l’appareil avant le vol suivant ». Cette alerte prévoit également des vérifications supplémentaires en cas de remplacement de moteur ou d’ECU.
L’ECU est un système électronique programmable embarqué clé : suivant des paramètres prédéterminés, il contrôle différents actuateurs électromécaniques afin de répondre aux demandes des pilotes et d’assurer le fonctionnement optimal du moteur, en s’appuyant sur les données remontées par de multiples capteurs.
Dans un communiqué daté de ce 3 juin, Airbus Defence & Space explique le crash est survenu alors que les trois des quatre moteurs de l’A400M avaient cessé de répondre aux sollicitations des pilotes pour augmenter la puissance, tandis que le quatrième fonctionnait normalement.
Tous les autres systèmes de l’appareil semblent avoir fonctionné sans anomalie.
En février 2014, un bug logiciel avait contraint un Boeing 787 à se poser d’urgence après un arrêt des écrans des ordinateurs de gestion de vol, ceux-ci devant brutalement vierges.