Virtualisation : Citrix veut simplifier la tâche des administrateurs

Citrix vient de donner accès à une version de test de sa plateforme Workspace Cloud. Celle-ci doit radicalement simplifier le déploiement de postes de travail et d’applications virtuels à partir du Cloud.

Si Workspace Cloud s’avère aussi simple que sa version de test le laisse entrevoir, cette nouvelle approche de la fourniture de postes de travail et d’applications pourrait grandement simplifier la vie des administrateurs.

Citrix Workspace Cloud (CWC), prévu pur le troisième trimestre, offre un panneau de contrôle en mode cloud pour fournir, administrer et actualiser postes de travail et applications ; un panneau de contrôle pour Workspace Services annoncé à l’occasion de l’édition 2014 de Citrix Synergy.

« C’est une manière différente de fournir les infrastructures applicatives et de services », relève Bob Egan, fondateur du groupe Sepharim, un cabinet d’étude et de conseil en mobilité. « Cela laisse l’IT en dehors des débats et permet aux utilisateurs d’obtenir ceux qu’ils veulent, avec fiabilité, sans avoir à s’inquiéter du terminal ».

Ceux qui l’ont testé indiquent que CWC est réellement aussi simple à utiliser qu’il le semble dans les environnements de travail créés pour la phase de test.

Mais la réponse la plus courante à CWC dans les allées de Citrix Synergy, à Orlando, n’était autre qu’un haussement d’épaules suivi d’adjectifs tels que « cool », « innovant », « différent ». CWC est si différent de tout ce qu’ils ont utilisé jusqu’ici qu’il est difficile pour les administrateurs qui concentrent leurs efforts sur le maintien en conditions opérationnelles de leurs infrastructures de dire qu’ils vont le déployer. « Nous l’apprécions ; c’est pertinent. Mais les entreprises vont-elles d’adopter ? » s’interroge ainsi Adam Gamble, responsable de la practice Informatique de l’Utilisateur Final chez Sigma Solutions.

Pour une plateforme sur laquelle Citrix fait reposer son avenir, une telle question ouverte pourrait être un problème. Et dans la première des huit sessions dédiées à CWC, il y avait nombre de sièges vides.

Mais cela pourrait changer à mesure que plus de personnes testent la plateforme et apprennent comment elle simplifie la fourniture et la maintenance de postes de travail et d’applications. Ce qui ne signifie pas qu’il sera simple d’amener les administrateurs les plus conservateurs à comprendre cette nouvelle approche.

« La clé pour Citrix est de communiquer sur le concept de panneau de contrôle, et que c’est une approche hybride », estime Egan. « CWC est complètement nouveau en cela que les organisations peuvent choisir un fournisseur interne, ou Cloud… Cela offre beaucoup d’agilité et je pense que les organisations ont besoin de temps pour digérer un tel niveau d’agilité ».

Moderniser l’informatique de l’utilisateur final

Mark Templeton, Pdg de Citrix, a consacré une partie de son allocution d’ouverture pour expliquer les apports de Workspace Cloud : « pendant des années, le PC a rendu un service remarquable. Mais il appartient à l’environnement de travail d’hier parce qu’il ne répond pas aux attentes de travailleurs nés avec le numérique ».

Alors pour lui, la solution aux problèmes associés à la gestion de multiples terminaux, systèmes d’application, ou applications et d’arrêter de construire des technologies pour des scénarios spécifiques. Et cela d’autant plus que « la réalité est que le marché en changement perpétuel du grand public en est venu à définir les technologies que les personnes veulent utiliser au travail ».

Et c’est là qu’entre en scène CWC, une plateforme pour fournir un environnement de travail adapté à tous les scénarios : « nous voulions trouver un moyen d’aider les entreprises à alimenter le flux de l’innovation et non pas à y réagir. En permettant l’émergence d’un monde où l’environnement de travail est fourni à la demande, nous donnons à nos clients les moyens de déployer de nouvelles ressources en l’espace de minutes et de les gérer aisément, où qu’elles résident et indépendamment du terminal utilisé pour en profiter, tout en améliorant sécurité, productivité et agilité ».

Un discours qui en rappelle de nombreux autres, entendus des années auparavant, pour les infrastructures sous-jacentes. Mais qui touche là, plus concrètement que jamais, à l’informatique de l’utilisateur final.

Comment fonctionne CWC

Dans l’interface de CWC, les administrateurs peuvent cliquer sur des ressources telles que ShareFile, e-mail, VPN ou des applications de tiers pour créer un environnement de travail et le rendre disponible aux utilisateurs finaux en l’espace de quelques minutes. L’utilisateur final reçoit alors un courriel l’informant que son environnement est disponible : en clic, il est emmené au Citrix StoreFront, via le client Citrix Receiver, où apparaissent toutes ses applications et tous ses postes de travail. Ces ressources sont également accessibles depuis un navigateur Web.

« Citrix a appuyé sur le bouton ‘facile’ avec CWC », estime Gamble. « Cela permet à chacun de passer de A à Z sans avoir à se préoccuper des lettres entre les deux ».

CWC intègre en outre Citrix Lifecycle Management, un outil conçu pour aider les DSI à administrer toutes les étapes du cycle de vie de l’environnement de travail, depuis sa conception jusqu’à la migration vers une nouvelle version d’application.

La simplicité apportée par CWC va sans doute séduire plus les PME aux ressources informatiques limitées que les grandes entreprises, estime Steve Greenberg de la SSII Thin Client Computing. Il a testé la plateforme et y voit une réelle avancée, mais il prévient que ce n’est tout de même pas en quelques clics que l’on peut créer des environnements de travail pour tous les collaborateurs de son entreprise.

Reste que les DSI souhaitant recourir à des services Cloud vont apprécier la flexibilité offerte par les possibilités de choix de fournisseurs de services – un choix susceptible d’être synonyme de réduction des coûts, relève Gamble : « si AWS réduit ses prix de quelques cents par gigaoctet, cela peut se traduire par des milliers de dollars d’économies pour certaines entreprises ».

Qui plus est, les applications et les services de poste de travail dans le panneau de contrôle sont dépourvus de version. Les fonctionnalités sont mises à jour par Citrix en continu, et les administrateurs peuvent appliquer ces mises à jour à leur rythme. De quoi économiser du temps, et donc réduire les coûts d’exploitation, selon Egan.

Avec nos confrères de SearchVirtualDesktop.com (groupe TechTarget).

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