CloudOrbit habille son broker de cloud d’un portail en self-service

CloudOrbit concrétise enfin son approche du courtage de Cloud en apposant un portail en self-service à sa technologie de broker pour permettre aux hébergeurs et autres MSP de commercialiser des catalogues de services cloud multi-fournisseurs.

Etape ultime dans la construction du modèle de CloudOrbit. La société, née du projet de broker de Cloud open-source CompatibleOne, a annoncé le lancement d’un portail en mode self-service pour faciliter la commercialisation de services Cloud multi-fournisseurs pré-configurés.

La jeune société complète ainsi sa plateforme globale de courtage de Cloud. Un secteur, promis à un bel avenir – Gartner prévoit un marché de 160 milliards de dollars en 2018 - mais dont les projets peinent encore à se concrétiser.

Née en septembre 2014, CloudOrbit s’est positionné sur ce segment très porteur. Le principe du courtage de services Clouds consiste à agréger un ensemble de services cloud, issus de plateformes techniques et de fournisseurs différents, à les packager selon des configurations et des besoins spécifiques (ressources, SLA, prix, etc) et à les proposer à des clients ou des utilisateurs en entreprise.

Après avoir industrialisé cette technologie de broker (bâtie rappelons-le sur le projet CompatibleOne) et développé une API Rest pour exploiter les fonctions de ce même broker, l’heure est désormais venue pour CloudOrbit de proposer un front-end pour en faciliter la manipulation et l’appropriation par les entreprises susceptibles d’en faire commerce. Ce qui se traduit aujourd’hui par un portail en mode self-service, baptisé CloudOrbit CSB Portal.

Donner un front-end à la mécanique de broker

 

Derrière ce portail, l’idée est de permettre d’activer automatiquement les fonctions du broker, via une interface simple, de proposer des options de configurations fines pour chaque service Cloud activé et enfin de les pré-packager pour les rendre près à l’usage. Le catalogue de servies est ensuite exposé sur un portail utilisateur qui reprend trait pour trait les fonctions d’un site de e-commerce (sélection d’articles, options de configuration, panier, …), mais pour des services Cloud.

Ce portail permet de « modifier des services originaux et de les adapter à des marchés cibles », explique ainsi Jean-Philippe Kalfon, d’un des fondateurs de CloudOrbit dans un entretien avec la rédaction.

Des catalogues de services Cloud, configurés à partir des principales plateformes, comme AWS, Google, Azure, CloudSigma, par exemple, sont rendus accessibles, et monétisables, via un magasin dédié (store) et personnalisé, avec des fonctions et des paramétrages spécifiques liés à des workloads dédiées.

Du provisioning au billing

L’un des éléments clé de ce portail est que toutes les étapes des transactions sont prises en compte. De la sélection et du provisioning automatique de services et de plateformes cloud, au suivi et au monitoring des usages en passant par l’étape ultime et essentielle, la facturation.

 

Via ce portail, la société de courtage peut provisionner les fournisseurs de Cloud qu’il souhaite et contrôler les prix de chaque offre. Il sélectionne et configure ensuite le service, comme un Wordpress, un OS Ubuntu ou un serveur MongoDB par exemple. Des niveaux de SLA peuvent être également ajoutés.

Une fois la configuration réalisée, le service est ajouté à un portefeuille de services où la configuration peut être affinée et d’autres paramètres ajoutés.

Enfin, le service est mis à disposition dans un catalogue de services, auprès des utilisateurs finaux.

Durant toutes les étapes, les brokers de Cloud peuvent ajuster leur politique de tarification sur les prix de base des fournisseurs – et donc ajouter leur marge. Toutes les procédures techniques de provisioning et de configuration multi-plateformes sont gérées par la mécanique sous-jacente.

La société de courtage dispose d’un tableau de bord pour suivre la consommation (voir ci-contre). A chaque typologie de clients peut ainsi être associé un catalogue de services Cloud spécifiques, configurés en fonction des usages, et soumis via un portail  - qui peut être personnalisé (le portail de CloudOrbit repose sur une technologie Magento auquel a été greffé un plugin de marketplace Cloud, développé par la société).

 

De son côté, l’utilisateur final choisit un service (déjà pré-configuré donc) sur son portail, le paramètre à son tour et peut vérifier le prix. Il l’ajoute dans son panier et peut procéder au paiement. « La commande doit ensuite être validée. C’est là que l’étape du provisioning intervient en back-end », souligne Jean-Pierre Laisné, second co-fondateur de la société. L’utilisateur dispose ensuite d’un centre de contrôle pour monitorer ses commandes et services.

De son côté, CloudOrbit se rémunère à chaque fois qu’un service est activé depuis le portail. Ce qui est « conforme avec le modèle à la demande du Cloud », résume-t-il. Par exemple, pour un service d'infrastructure, CloudOrbit récupère 0,01 euro par heure sur chaque service activé.

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