Fusion Telecity – Interxion : Equinix entre dans la danse
En dépit de la transaction en cours, Equinix a souhaité faire une offre pour Telecity qui lui a laissé la porte ouverte.
La fusion entre les deux géants du datacenter en Europe, Interxion et TelecityGroup, pourrait bien être remise en cause. Equinix, autre cadre du secteur, a finalement décidé de jouer les trouble-fêtes et de s’inviter dans la transaction.
En février dernier, Telecity et Interxion ont annoncé leur intention de fusionner dans le cadre d’une opération valorisée à quelque 2,2 milliards de dollars. Selon les modalités de la transaction, Interxion contrôlerait 45% de l’entité fusionnée et Telecity les 55% restants. La finalisation de l’opération était alors prévue pour la fin 2015.
Mais Equinix a décidé de prendre part aux débats et a confirmé avoir entamé des négociations préliminaires avec TelecityGroup autour d’une possible offre mixte (cash et titres) qui valoriserait le titre à 11,45 livres sterling l’action.
« Equinix estime que cela constitue une création de valeur attractive pour les actionnaires, complétant et étendant la présence géographiques d’Equinix en Europe, densifiant le réseau et le Cloud du groupe pour mieux servir les clients », explique Equinix dans un communiqué.
L’accord renforcerait également les capacités ainsi que le parc de datacenters au Royaume-Uni (comme dans le centre de Londres et dans les régions des Docklands et de Slough) et lui permettrait d’étendre son portefeuille avec des complexes supplémentaires localisés à Dublin, Helsinski, Istanbul, Milan, Stockholm et Varsovie.
En avril 2015, Russell Poole, le directeur d’Equinix au Royaume-Uni avait expliqué à nos confrères britanniques de ComputerWeekly qu’un agrandissement du parc de sites était inévitable alors que la demande en services Cloud, de la part des DSI et des départements métiers, allait croissante.
TelecityGroup reste ouvert
« L’accord de mise en œuvre entre TelecityGroup et Interxion interdit la sollicitation et la négociation de propositions alternatives, excepté dans des circonstances particulières », a confirmé TelecityGroup dans un communiqué. Une des exceptions justement est « lorsque les responsables des parties concernées estiment qu’il est nécessaire de le faire en vertu de leur devoir fiduciaire ou d’autres loi en vigueur. » Dans ce cadre, le groupe a décidé de recevoir l’approche d’Equinix, explique le communiqué, et a autorisé la société à ouvrir une courte période de Due Diligence, en préparation d’un éventuel rapprochement.
« A cette date, il n’y a aucune certitude qu’une offre soit au final réalisée, ni sur les termes d’une éventuelle offre », conclut le groupe dans son communiqué
Equinix a jusqu’au 4 juin 2015, 16 heures, pour soit faire une offre, soit confirmer qu’il n’en a pas l’intention.
Traduit par la rédaction