Debian « Jessy » : systemd débarque par défaut
Dans sa dernière mouture v!, baptisée Jessy, Debian propose un nouveau système initialisation par défaut, qui avait provoqué la scission de la communauté. sysvinit y est également intégré.
La communauté derrière l’OS Linux Debian a accouché de « Jessy » (Debian 8), dernière mouture de l’OS Linux libre après quelque 24 mois de gestation et de développement. Une mouture charnière dans le cycle du système car il s’agit de la première version de l’OS à intégrer un nouveau système d’initialisation par défaut, systemd, en remplacement de sysvinit.
Ces modifications avaient d’ailleurs suscité l’ire d’une partie de la communauté Debian en décembre 2014. Les plus irréductibles défenseurs du modèle Debian, réputé pour être la distribution Linux la plus respectueuse et fidèle aux principes et philosophies du logiciel libre, avaient décidé de s’insurger contre ce système d’initialisation. Affirmant qu’il venait rompre avec les principes établis de Debian et menaçait « de-facto la liberté de développement et a des conséquences sérieuses pour Debian, tant en upstream qu’en dowstream ». Ce groupe avait alors brandi l’arme ultime, le fort, et présenté Devuan qui allait devoir, à l’époque, prendre son envol. En parallèle et dans le foulée de Jessy.
Si aujourd’hui systemd est bien le système d’initialisation par défaut de Debian, son système original y est également intégré, confirme la communauté sur son site Web. « La suite systemd fournit plusieurs fonctionnalités excitantes telles qu'un temps de démarrage raccourci, les cgroups pour les services ou encore la possibilité d'isoler une partie des services. Le système d'initialisation sysvinit est toujours disponible pour “Jessie”. »
Parmi les autres modifications, la communauté met en avant l’amélioration de la gestion de l’UEFI (Unified Extensible Firmware Interface), ainsi la possibilité d’avoir un accès optimisé au code source de l’OS Linux. Outre la possibilité de consulter en ligne le source de l’OS, il existe désormais un moteur de recherche baptisé Debian Code Search (né avec la disparition de Google Code Search en 2012), qui permet de scanner les plus de 20 000 paquets de l’OS. « Les deux services sont complétés par un système de suivi de paquets complètement réécrit et plus réactif », explique encore la communauté Debian.