Sécurité : des profils encore difficiles à recruter
Une large majorité d’organisations du monde entier s’attendent à être attaquées cette année. Mais plus du tiers d’entre elles ne parviennent à atteindre leurs objectifs de recrutement.
La situation reste préoccupante : selon une étude réalisée par l’Isaca et RSA Conference, 82 % des organisations du monde entier prévoient d’être attaquées en 2015. Une demi-surprise alors que 77 % des sondés dans le cadre de cette étude – 649 responsables IT et SSI du monde entier – ont constaté une progression du nombre d’attaques les ayant visés l’an passé.
Las, embaucher les ressources nécessaires pour faire face à la menace semble relever de l’impossible. Defait, 35 % des sondés se déclarent incapables de recruter les profils d’experts en sécurité qui leur font défaut.
D’ailleurs, seuls 16 % des responsables interrogés estiment être confrontés à des candidats effectivement qualifiés. Dès lors, pour 53 % des sondés, il faut compter six mois pour trouver un candidat compétent.
Mais les recruteurs ne sont-ils pas là un peu trop exigeants ? Les trois principaux attributs recherchés sont une éducation formelle, une expérience pratique, et des certifications.
Surtout, l’étude de l’Isaca et de RSA Conference laisse apparaître des contradictions. Ainsi, 79 % des sondés assurent que leur conseil de direction est préoccupé par la cybersécurité. Ils sont d’ailleurs 11 % à rapporter à ce conseil, et 20 % directement au Pdg. Mais seulement 55 % des organisations représentées emploient effectivement un RSSI. Et que dire des 37 % de sondés qui estiment que leur direction ne leur donne pas les moyens financiers appropriés à la lutte contre les menaces auxquelles leurs organisations sont confrontées ?
Heureusement pour eux, 56 % des sondés indiquent prévoir d’investir plus en sécurité informatique cette année que l’an passé.
Dans un communiqué, Robert Stroud, président de l’Isaca et vice-président de CA Technologies en charge de la stratégie et de l’innovation, entrevoit une note positive : « c’est l’opportunité pour les jeunes diplômés et pour les professionnels cherchant à réorienter leur carrière ».