Noyau Linux : le Live Patching enfin intégré
Les travaux d’une infrastructure commune de live patching, réalisés par Red Hat et Suse, se retrouvent officiellement intégrés dans la version 4.0 du noyau Linux.
Dans sa version 4.0, dernière mouture en date publiée par la communauté, le noyau Linux intègre désormais une technologie de mises à jour à chaud dite de live patching. Cette technologie, déjà présente dans les systèmes UNIX, permet d’appliquer une mise à jour, une rustine ainsi qu’un correctif au noyau, sans avoir à le re-démarrer. Cette fonction est très prisée des administrateurs Linux, car elle évite de provoquer les très pénalisantes interruptions de services.
Si ce mécanisme n’avait été intégré au noyau Linux, certaines sociétés s’étaient auparavant penchées sur le problème. C’est le cas de Ksplice, qui apporta le concept à Linux. Très vite cette société attira l’attention d’Oracle qui la racheta. Sans l’intention de verser la technologie auprès de communauté du noyau.
C’est en partie ce qui a motivé Red Hat et Suse, deux cadres du monde Linux, à développer, chacun de leur côté, leur propre projet : Kpatch pour le premier et KGraft pour le second. Suse a d’ailleurs transformé sa technologie dans un produit commercial, baptisé Suse Enterprise Live Patching, intégré à une offre de support pour son OS Linux, SLES 12.
En février dernier, les deux éditeurs ont finalement décidé de travailler ensemble à une infrastructure commune et de la verser dans la communauté du noyau. Tout en s’engageant sur le fait que leurs technologies respectives s’appuieront bien sur cette fondation standard. Socle que l’on retrouve aujourd’hui officiellement dans la version 4.0 du noyau Linux.