Office 365 supportera l’exportation en ODF 1.2
Microsoft ajoute l’exportation en ODF 1.2 pour répondre aux exigences du gouvernement britannique.
Dès le mois de mai, Office 365 supportera l’exportation de documents bureautiques au format ODF 1.2. Ainsi, le service « sera conforme à la politique de partage et de collaboration sur les documents gouvernementaux et disponibles pour toutes les organisations du secteur public » outre-Manche.
Dans un billet de blog, l’éditeur explique s’être engagé « à améliorer les capacités d’Office 365 pour répondre aux besoins des gouvernements, dont la politique du gouvernement britannique sur les standards ouverts ». Mais cela n’a pas toujours été le cas.
Un long bras de fer
Le gouvernement britannique s’est engagé fortement en faveur des standards ouverts début 2014. C’est alors qu’il a présenté une série de standards dont il espérait qu’ils soient utilisés pour formater les documents dans le secteur public. Après consultation des agents, il apparaissait que les standards préférés soient le PDF et le HTML pour la consultation de documents, et ODF, CSV, TST et HTML pour leur manipulation et leur échange. De quoi conduire Microsoft à engager un intense lobbying.
En vain : en juillet, le gouvernement britannique a choisi le format ODF comme standard pour les échanges de documents des administrations du Royaume, aux côtés de PDF et de HTML.
De quoi irriter Microsoft qui, par la voix de son porte-parole, expliquait alors que les gains pour le citoyen n'étaient pas clairs : « Microsoft pense qu’il n’est pas établi dans quelle mesure les citoyens britanniques bénéficieront de la décision du gouvernement ».
Depuis la création d’ODF et sa standardisation à l’ISO, Microsoft a souhaité y opposer son propre format OpenXML - qu’il a également fait approuver par l’ISO. Indirectement, ces deux formats se sont retrouvés en face en face, notamment dans les administrations.
De nouveaux concurrents attendus
Mais peut-être Microsoft anticipe-t-il aussi l’arrivée prochaine de nouveaux concurrents sur le domaine de la bureautique en mode SaaS. Le hasard du calendrier veut ainsi que son annonce du support d’ODF 1.2 dans Office 365 survienne quelques jours après celle, par la Document Foundation, du développement d’une version HTML5 de LibreOffice.
Dans un billet de blog, la fondation explique en effet que le développement d’une version Web de la suite bureautique « a commencé en 2011, avec la disponibilité d’un proof of concept de l’interface client, basé sur la technologie HTML5 ». C’est cette maquette qui « sera développée comme une application Cloud à l’état de l’art », dans le cadre d’un effort conjoint d’IceWarp et de Collabora.
De quoi produire, au final, une « alternative gratuite aux solutions telles que Google Docs et Office 365 ». Une alternative que l’on peut imaginer déployée, à terme, en interne, dans des clouds privés managés par des partenaires, dans des services de Cloud publics, ou encore intégrée, pourquoi pas, à des solutions plus vastes, comme OwnCloud.
Même si, pour l’heure, « la disponibilité de LibreOffice Online sera précisée ultérieurement ».