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« Shadow AI » : la CFE-CGC appelle à mieux encadrer l’IA générative dans les entreprises

Le syndicat appelle à sensibiliser aux risques de l’utilisation « clandestine » de l’IA au sein des entreprises et associer les salariés, via les CSE, à ces réflexions. La confédération va également éditer un guide de bonnes pratiques, qu’elle diffusera sur le terrain.

Deux ans après le lancement de ChatGPT auprès du grand public, la CFE-CGC alerte sur l’utilisation non maîtrisée de l’intelligence artificielle générative (GenAI) en entreprise (le « Shadow AI » aussi parfois appelé « Shadow GPT »).

« Les cas d’utilisation de l’IA [comme ChatGPT ou Google Gemini] en dépit des politiques mises en place par les organisations se multiplient », regrette Nicolas Blanc, secrétaire national CFE-CGC à la transition économique.

Pour la confédération, les risques seraient bien réels pour les entreprises.

« Sans contrôle ni supervision, il est possible que des données sensibles soient exposées ou utilisées de manière inappropriée », souligne le secrétaire national. « Le Shadow AI peut aussi introduire des vulnérabilités dans les systèmes de l’entreprise, car les solutions utilisées ne sont pas soumises aux mêmes contrôles de sécurité que celles approuvées par le service IT. »

Pour autant, la CFE-CGC ne prône pas l’interdiction. « L’idée est d’accompagner [les pratiques]. Pour ce faire, les entreprises doivent avant tout en discuter avec les représentants du personnel afin de reprendre la main et définir des modalités de l’utilisation par leurs salariés de ce type d’outils. »

Le syndicat recommande la négociation de chartes d’utilisation et préconise « dans les entreprises de passer par une information-consultation pour associer les salariés et leurs représentants dans les conseils économiques et sociaux (CSE). »

La CFE-CGC prépare actuellement « un guide des intelligences artificielles qui rappellera les bonnes pratiques » pour ses adhérents. En parallèle, le syndicat déploie « un réseau de référents IA » dans ses fédérations pour diffuser ces règles sur le terrain.

La confédération n’oublie pas non plus l’aspect environnemental de la GenAI. Elle rappelle qu’« une simple requête sur ChatGPT consomme dix fois plus d’énergie qu’une recherche Google. » Un autre point à mettre en avant, d’après elle, dans la pédagogie autour de ces technologies.

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