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Virtualisation : Microsoft remplace Azure Stack par Azure Local
Microsoft propose de déporter sur site, de manière privée, une version miniature de son cloud public, dans le but de faciliter les projets de cloud hybride, mais aussi en guise d’alternative à VCF de VMware.
Microsoft profite de sa conférence Ignite qui se tient cette semaine à Chicago pour lancer Azure Local, un système de virtualisation qui succède à Azure Stack HCI et qui permet d’exécuter en local tous les services disponibles sur le cloud public Microsoft Azure.
Comme précédemment, il s’agit de connecter un cluster de serveurs sur site au service en ligne Azure Arc de Microsoft, de sélectionner les services à exécuter localement puis, une fois la configuration automatique achevée, le cluster est considéré comme une extension d’Azure. Les machines virtuelles, le stockage, les règles réseau et les containers se configurent et se monitorent avec les mêmes outils (en ligne) que sur Azure. Les ressources virtuelles utilisées localement sont adressables par des applications via les API exactes du cloud Azure.
Azure Stack HCI avait une approche uniquement hyperconvergée. Dans le but de proposer un produit d’appoint clé en mai, ce système ne supportait pas d’étendre la capacité de stockage sans étendre aussi le nombre de nœuds de calcul. Azure Local ne pose plus cette contrainte.
Le but d’Azure Local est d’abord de proposer une solution d’hybridation entre un datacenter local et le cloud public Azure. Les applications qui ont besoin de respecter des réglementations de sécurité, de souveraineté, ou qui ont besoin de communiquer avec des équipements sur site (caméras, machines-outils, etc.) s’exécuteront dans le datacenter. Le reste pourra s’exécuter dans le cloud public de Microsoft pour être plus élastique lors des pics d’activité et pour coûter bien moins cher en électricité.
Une alternative à VMware
Mais Azure Local a aussi un autre objectif : pour Microsoft, il s’agit plus que jamais de proposer une alternative à la virtualisation de VMware. Le contexte d’une forte augmentation des tarifs pour ce dernier est favorable à l’émergence d’une solution vers laquelle les clients de VMware pourraient migrer. D’autant que la solution de VMware mute justement vers VCF, un produit plus orienté cloud que ne l’était vSphere.
Justement. Microsoft lance simultanément le service Azure Migrate qui sert à migrer les machines virtuelles d’un cluster VMware vers Azure Local. Bien qu’il s’agisse d’une application SaaS, initialement conçue pour migrer les VM vers le cloud Azure, il est bien question de convertir les VM d’un cluster de serveurs sur site vers un autre cluster de serveurs également sur site. En fait, dans ce scénario, seules des métadonnées descriptives sont partagées avec le cloud Azure, à des fins d’administration.
Concernant les applications en containers, il ne semble pas y avoir pour l’heure de processus automatique qui migre les applications depuis Tanzu, le Kubernetes de VMware, vers AKS, le Kubernetes d’Azure, également utilisable sur Azure Local.
Une sécurité automatisée
Le système sur site est automatiquement mis à jour par Microsoft, a priori une fois par mois. Le fournisseur dit supporter une centaine de matériels et les mises à jour comprennent aussi, le cas échéant, des pilotes et des firmwares corrigés. En pratique, il sera possible d’acheter chez Dell, HPE et Lenovo des serveurs préconfigurés avec Azure Local.
Les administrateurs de l’entreprise cliente peuvent choisir d’installer ces mises à jour de manière manuelle, pour éviter les risques de blocage intempestif des utilisateurs. Pour autant, Microsoft assure qu’il déploie les mises à jour de manière séquentielle, en s’assurant que chaque application continue de fonctionner durant le processus.
Microsoft prévoit de lancer l'année prochaine une version allégée d'Azure Local afin de déployer le système sur des équipements Edge, comme des machines-outils ou des serveurs autonomes sur des lieux de production. Selon Microsoft, une simple connexion Internet à 1 Gbit/s suffirait à une instance Azure Local pour communiquer avec les outils d’administration en cloud.