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IA : pourquoi les ETI restent bloquées au stade du PoC et du cas d’usage ? (étude)

Pour le partenaire mondial de Microsoft, Avanade, les ETIs espèrent des ROI importants (4 € pour chaque euro investi) et rapides (12 mois) avec l’IA. Mais la réalité serait plus mitigée avec plusieurs points bloquants : organisationnels et stratégiques, de qualité et de gouvernance des données ou encore d’infrastructure IT.

Une étude d’Avanade, ESN spécialisée dans l’écosystème Microsoft, montre que les ETI seraient en train d’adopter l’intelligence artificielle (IA), mais que les freins demeurent forts.

La plupart des ETI anticiperaient de forts ROI, avec un retour de 4 € pour chaque euro investi dans l’IA, et cela sur un délai assez court de 12 mois dans le meilleur des cas. Dans le même temps, plusieurs facteurs (lacunes en matière de formation, de gouvernance des données et d’infrastructure) resteraient des obstacles à la concrétisation de ces bénéfices.

L’étude « Trendlines: AI Value Report 2025 » a compilé les avis de 4 100 décideurs et responsables IT, sur 10 pays, dans des entreprises réalisant des chiffres d’affaires entre 500 millions $ et 5 milliards.

La première conclusion est que les budgets alloués à l’IA devraient augmenter pour 53 % des personnes interrogées. Celles-ci s’attendent même à voir les budgets consacrés à l’IA générative augmenter jusqu’à 25 %.

« Une équation de l’IA qui reste à définir pour les ETIs »

Un autre chiffre explique cette croissance des budgets IA. 85 % des entreprises craignent en effet de perdre leur avantage compétitif si elles ne déploient pas rapidement l’IA.

Mais, conclut le rapport, près de la moitié des entreprises resteraient bloquées au stade du business case (48 %) ou de la démonstration de faisabilité (44 %).

S’ajoute à cela une approche qui oscille entre gains de productivité (c’est-à-dire automatiser afin de baisser ses coûts, voire réduire le nombre d’employés pour 84 %) et stratégie plus ambitieuse de transformation. « Le dilemme entre la réduction des coûts et les ambitions de croissance montre que l’équation de valeur de l’IA reste encore à définir », résume Rodrigo Caserta, CEO d’Avanade.

Pour lui, « la productivité générée par l’IA ne consiste pas seulement à travailler plus vite ; elle implique de réinventer la notion même de travail […]. Les dirigeants doivent revoir la manière dont ils encouragent la collaboration, mesurent la productivité et évaluent la valeur réelle de l’IA. »

Le problème de la qualité des données

L’étude confirme également que la qualité des données reste un point bloquant majeur. Un blocage évoqué par plus des deux tiers des dirigeants et des responsables IT.

Toujours dans les données, la protection des informations sensibles est également une priorité pour 94 % des sondés. Conséquence, les entreprises affirment qu’elles vont investir dans la gouvernance des données, avec pour 44 % d’entre elles de nouvelles plateformes et pour 41 % de nouveaux standards de gouvernance.

Plus globalement, dans l’IA, les budgets à venir devraient aussi se concentrer sur l’analytique (27 %), l’automatisation (17 %), ainsi que sur la sécurité et la cyber-résilience (15 %), prédit Avanade.

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