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Avec l’IA, Box se voit en plateforme applicative
Lors de son grand évènement annuel, l’éditeur de la plateforme de gestion documentaire a présenté de nombreuses fonctionnalités avec de l’IA générative. L’occasion pour son CEO de présenter Box désormais comme un socle pour créer des applications et des agents. Mais la concurrence s’annonce rude avec les autres acteurs de « l’IA agentique ».
Cette semaine, Box a rejoint une longue liste d’éditeurs – dont Microsoft, ServiceNow ou Salesforce – qui se positionne en « plateforme d’applications d’Intelligence artificielle générative » (GenAI) et sur l’IA agentique.
Les agents de Box peuvent créer des documents, attribuer des métadonnées, exposer ces métadonnées – par exemple sur un portail dédié à des commerciaux – et, plus généralement, automatiser des workflows, vante Aaron Levie, CEO de Box.
Pour lui, extraire des métadonnées et les remplir automatiquement dans les champs est une avancée majeure de l’Intelligence artificielle. Ces processus sont généralement gérés de manière plus limitée avec des outils comme la RPA ou l’Intelligent Document Processing. L’IA générative permettrait d’explorer un champ beaucoup plus vaste et de trouver plus de métadonnées, plus rapidement, ajoute-t-il.
« C’est, selon nous, l’un des aspects les plus précieux de l’IA », résume Aaron Levie, « Ce processus [automatise] une tâche que les entreprises effectuent, dans certains cas, des millions de fois par an ».
Une adoption moins rapide que prévu
Box Apps – c’est le nom du produit – fonctionne avec le grand modèle de langage (LLM) de l’utilisateur, mais il peut également combiner plusieurs LLMs au sein d’une application, tout en maintenant des protocoles de sécurité définis pour l’accès à l’information dans Box.
Au fil du temps, ce type de fonctionnalités deviendront des « standards » pour les éditeurs de logiciels professionnels, prédit Holly Muscolino, analyste chez IDC. Il n’en reste pas moins que l’adoption de l’IA générative prend plus de temps que prévu, il y a deux ans, avec la vague de ChatGPT.
« Nous constatons que les organisations avancent très prudemment en raison de la question de la confiance [et du fait que cela crée] de tout nouveaux process », déclare Muscolino. « C’est également un grand défi de gestion du changement. »
L’IA générative omniprésente et la confusion du choix
Avec autant d’éditeurs qui proposent leur propre boîte à outils d’applications d’IA générative, les utilisateurs risquent de se sentir dépassés – notamment lorsque des offres comme Agentforce de Salesforce ou NowAssist de ServiceNow commencent à permettre de créer des applications qui contrôlent des données et des modules en dehors de leurs plateformes d’origine dans une logique d’orchestration de bout en bout (alias l’IA agentique).
Choisir le mauvais outil pourrait entraîner une consommation excessive de ressources.
Pour Holly Muscolino ces nouvelles capacités de Box devraient l’aider à gagner de nouveaux clients, notamment face à des offres « plus petites » comme DropBox. C’est moins probablement face à Microsoft 365 ou Google Workspace.
En tout état de cause, l’analyste estime que ces fonctionnalités renforceront l’empreinte de Box chez ses clients existants.
Un nouvel abonnement
Box Apps est disponible en version bêta pour les abonnés Enterprise Plus. Box AI Studio (outils no code) sera lancé en bêta en janvier avec un nouvel abonnement – Enterprise Advanced – dont le prix n’a pas encore été annoncé.
Ce nouveau « plan » permettra d’accéder à d’autres fonctionnalités comme Box Doc Gen, qui crée des documents à partir d’applications tierces comme des contrats à partir de données Salesforce.
Par ailleurs, toujours en janvier, Box prévoit de lancer en version bêta de Content Recovery, un outil conçu pour contrer les attaques par ransomware.
Toutes ces fonctionnalités ont été annoncées lors de la conférence annuelle de l’éditeur, BoxWorks à San Francisco.