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Qlik Talend soupèse le dossier du cloud souverain

La direction de la région Europe du Sud de Qlik Talend a poussé le dossier du cloud souverain à la maison mère. Si une offre voit le jour, elle le fera selon des modalités similaires à celles de l’offre au cours de développement au Moyen-Orient et en Afrique.

Avec Qlik Talend Cloud, Qlik parie majoritairement sur une solution hébergée sur un cloud américain, mais qui permet d’isoler les traitements à partir d’engins distants déployés sur site. Si ce type de contrôle peut satisfaire un bon nombre d’entreprises au regard des réglementations européennes et des accords de transferts de données transatlantiques, ce n’est pas le cas dans tous les pays, notamment au Moyen-Orient et en Afrique.

« Nous avons modifié notre organisation en ouvrant une quatrième région couvrant les activités au Moyen-Orient et en Afrique », annonce Jacques Padioleau, vice-président Europe du Sud chez Qlik. « Sur ces territoires, nous avons une très forte demande au regard des enjeux de conformité aux réglementations locales ».

Une offre souveraine adaptée à la région MEA

Qlik Talend a donc étudié la possibilité d’offrir une offre souveraine en accord aux exigences de ses clients présents sur ces territoires.

« Un “business case” a été créé et l’entreprise en a conclu que c’était rentable », rapporte le dirigeant français. « La R&D travaille pour cette région MEA ».

« Le secteur public, en général, est un de nos plus gros marchés et il est particulièrement sensible aux enjeux de souveraineté des données. »
Jacques PadioleauV-P Europe du Sud, Qlik

Évidemment, cela intéresse la région Europe du Sud et plus particulièrement le bureau français de Qlik Talend. « Le secteur public, en général, est un de nos plus gros marchés et il est particulièrement sensible aux enjeux de souveraineté des données », avance Jacques Padioleau. Jusqu’alors, les organisations du secteur public et administrations françaises ont eu recours aux solutions on premise de Talend, mais aussi de Qlik. « Il ne faut pas oublier que l’approche on-prem, on l’a sur Qlik et sur Talent », rappelle-t-il. « Je pense à plusieurs grands ministères, sans oublier que certains d’entre eux ont développé leur cloud souverain dans lequel nous nous intégrons ».

Sonder le secteur public et apporter des réponses en interne

Près de 80 d’entretiens ont été menés afin de déterminer si un tel cas d’usage, une offre d’hébergement souverain des solutions Qlik Talend, serait rentable en France. L’enquête réalisée en un peu plus d’un mois révèle différents cas de figure. Certains souhaitent héberger les données et les flux d’intégration dans un cloud souverain. D’autres « découpent la plateforme d’intégration » entité par entité.

« Au départ, nous avions une liste de questions qui, au fil des interviews, s’est étoffée en plusieurs pages pour mesurer et mieux comprendre l’intérêt réel. Le concept de cloud souverain recouvre de nombreuses définitions », relate le dirigeant français.

L’exercice a tout de même convaincu Jacques Padioleau de pousser le dossier du cloud souverain auprès de la direction. « Cela va être jugé prochainement », informe-t-il.

L’étude de la faisabilité technique est en cours. « Comme je le disais aux clients, la réponse sera peut-être négative », prévient Jacques Padioleau. « Cela prouve que nous sommes à leur écoute et que nous pouvons apporter des réponses. L’important est de recevoir leurs questions, d’identifier les tendances fortes, de rester attentifs, d’évaluer les possibilités et de tenir les clients informés de nos avancées ».

Si la réponse est positive, comme Qlik Talend est « en train de le faire pour une région », la mise en œuvre d’une telle offre pourrait être rapide, évalue-t-il.

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