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IA générative : LightOn prépare son introduction en bourse
La startup française spécialisée dans l’IA générative espère lever 10 millions d’euros afin de mener une stratégie ambitieuse alors qu’elle transitionne vers un modèle SaaS.
Alors que la plupart de ses consœurs ont fait le choix de poursuivre les levées de fonds, LightOn choisit la bourse d’Euronext Growth Paris. En effet, la startup française a reçu l’approbation de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) pour entrer en cotation sur une plateforme de négociation dite « adaptée aux petites et moyennes entreprises à forte croissance ».
Si le marché est régulé par l’AMF, il n’est pas réglementé par l’Union européenne, ce qui doit permettre d’offrir un peu plus de souplesse pour les nouveaux entrants. Aussi, l’entreprise peut garder une forme de contrôle qu’elle perdrait en réalisant une levée de fonds auprès d’investisseurs privés.
LightOn prévoit de lever 10 millions d’euros. La société afficherait une valorisation de 50 millions d’euros avant IPO. C’est encore loin des moyennes observées par Euronext qui indique que la plupart des nouveaux entrants lèvent en moyenne 25 millions d’euros et sont valorisés 89 millions d’euros avant leur entrée à Growth Paris.
Fondée en 2016, LightOn a levé 2,9 millions d’euros en 2018 pour financer son projet d’accélérateurs photoniques avant de prendre très tôt la vague de l’IA générative en 2020. Capable d’entraîner ses propres modèles de langage (déjà douze au compteur), LigthOn s’est davantage illustré par la vente de services professionnels autour des systèmes d’IA, principalement d’IA générative. C’est tout l’objet de son offre Forge, lancée en 2022, puis commercialisée en 2023.
La même année, LightOn a présenté Paradigm avant de commercialiser cette plateforme « clé en main » en 2024 pour déployer des cas d’usage d’IA générative propulsés par une architecture RAG.
Pour gagner en traction, LightOn s’est rapproché d’Orange Business et de HPE afin de proposer des offres de déploiements sur site ou sur des serveurs installés et gérés en France par une entreprise française.
Plusieurs clients dont la région Île-de-France, le CNES, Groupama, Safran, ou encore la DGFIP ont lancé des POC sur cette plateforme. Les premiers déploiements d’envergure auront lieu à la fin de l’année 2024, promet la startup. En 2023, elle a enregistré environ 8 millions d’euros de chiffre d’affaires et se dit rentable (enfin presque).
Elle compte renforcer son offre SaaS pour atteindre une petite dizaine de clients à la fin de l’année 2024 et un revenu récurrent de 1,8 million d’euros. En ajoutant Forge, LightOn peut prétendre à un ARR de 6 millions d’euros avant la fin de 2025.
Les ambitions de LigthOn
Après avoir atteint l’équilibre en 2026, la startup entend générer 40 millions d’euros de chiffre d’affaires et 35 millions d’ARR en 2027. Les deux tiers devraient être issus de ventes indirectes réalisées par des « partenaires stratégiques », dont HPE et Orange Business.
Pour atteindre son objectif, la société entend convaincre les acteurs du marché bancaire – assurance, de la santé, de la défense, de l’industrie et du secteur public. LightOn souhaite s’étendre dans quatre pays européens d’ici la fin 2025 et au Moyen-Orient, où elle a déjà mené des missions.
En sus des 41 employés existants, la startup entend recruter une cinquantaine de collaborateurs supplémentaires d’ici à 2027.
En attendant, les dix millions d’euros issus de la première phase d’entrée en bourse devraient lui permettre de recruter des ingénieurs, des commerciaux ou encore de renforcer son équipe marketing.
Sur sa feuille de route technologique, LigthOn place l’ajout de fonctionnalités comme la prise en charge des agents, de systèmes RAG multimodaux, le fine-tuning de modèles spécifiques à des domaines et l’achat de capacité de calcul.
Sur les dix millions d’euros, LightOn dit bénéficier d’un engagement de la part d’Axon Partners Group pour un montant de 3 millions d’euros.
La startup compte sur cette somme : la transition vers un modèle SaaS induirait un recul de son chiffre d’affaires en 2024. Il faut dire que l’année dernière, il a principalement été alimenté par l’entraînement d’un LLM pour le compte d’un client étranger, selon le document déposé auprès de l’AMF.