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IA : entre optimisme et incertitude, les Français demandent à être formés

Selon une étude du cabinet de recrutement, les salariés français balancent entre optimisme et incertitude face à l’impact de l’intelligence artificielle sur leur emploi. Et la demande de formation dans ce domaine est très forte, avec des objectifs différents en fonction des classes d’âge.

Les études se suivent et ne se ressemblent pas forcément. Récemment, un rapport indiquait que les Français faisaient partie des plus pessimistes sur l’IA générative. Un sondage du cabinet de recrutement Robert Half donne une autre vision de nos concitoyens. Dans leur majorité, les Français ne manifesteraient pas de méfiance a priori contre l’IA. Ce constat est le même dans toutes les catégories d’âges. « Ils ne sont jamais plus de 19 % à penser que l’intelligence artificielle impactera négativement leur emploi », souligne Robert Half.

Ce chiffre vient de l’enquête annuelle « Ce que veulent les candidats », conduite début avril, par le cabinet auprès d’un panel de 1 000 répondants candidats et salariés, hommes et femmes, âgés de 18 à 65 ans.

Les Français ne sont pas pour autant des hyper optimistes (même s’ils le sont pour 40 %). C’est en fait le sentiment d’incertitude qui domine, de peu, mais qui domine tout de même. 41 % d’entre eux (51 % des 45-65 ans) indiquent « ne pas savoir » si l’impact sera positif ou négatif.

Et là, il y a un écart générationnel. Les 18-34 ans sont les plus optimistes : 52 % pensent que l’IA aura un impact positif sur leur emploi, contre seulement 31 % des 45-65 ans.

Les salariés français souhaitent être formés sur l’IA

Autre enseignement clef, les salariés veulent être formés.

Cette demande de formation est uniformément répartie. « Interrogés sur les compétences sur lesquelles ils souhaiteraient être formés au cours des 12 prochains mois, 32 % des 45-65 ans, mais aussi 28 % des 18-34 ans citent l’IA », note Robert Half.

Les sujets, eux, varient. Les 18-34 ans sont plus spécifiques dans leurs attentes avec un objectif d’employabilité : 60 % aimeraient être formés en data analyse (contre 48 % des 45-65 ans), 32 % en prompt engineering (contre 19 % des seniors). Les « seniors », eux, apparaissent plus en attente d’une meilleure compréhension générale des ressorts et enjeux de l’IA pour rester « à la page » – dixit Quentin de Beaufort, directeur chez Robert Half.

« Quelles que soient les générations, l’intelligence artificielle interpelle les salariés […]. On ne perçoit pas, à ce stade, d’anxiété face à la révolution annoncée, mais la demande de formation est réelle », résume-t-il. « Les entreprises ont donc intérêt à initier un travail d’acculturation », conseille-t-il. « Pour nombre d’entre elles, la question de l’intégration de l’IA reste en grande partie abstraite et elles auront besoin de profils au fait des enjeux, pour initier des projets à portée stratégique ».

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