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Green IT : Gartner pointe les occasions manquées des entreprises

Dans sa dernière étude, Gartner constate que les entreprises passent à côté de moyens simples, mais très rentables pour réduire l’empreinte carbone de leur IT.

En matière de Green IT, les entreprises passeraient à côté de certains efforts faciles à réaliser et rentables, estime Gartner. Selon les résultats d’une enquête que le cabinet a menée auprès de 200 cadres supérieurs d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Asie-Pacifique, il semble que, bien qu’elles se soient lancées dans un certain nombre de projets d’informatique durable, les entreprises négligent trop souvent des initiatives pourtant très profitables.

« À tel point que les données de l’étude montrent que certaines des initiatives les plus lucratives en matière d’informatique durable ont un taux d’adoption inférieur à 30 % par les entreprises », commente Kristin Moyer, l’analyste de Gartner responsable de cette étude.

L’objectif de l’étude était d’évaluer les actions et les impacts des entreprises qui cherchent à réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à l’informatique. Le rapport de 12 pages qui en résulte vise à aider les dirigeants à déterminer comment faire fructifier le budget alloué au soutien de ces initiatives.

Améliorer le refroidissement, mieux calibrer les alimentations

Le rapport identifie six initiatives informatiques durables que les entreprises peuvent adopter et qui, selon lui, sont rentables, mais négligées par les entreprises. Deux d’entre elles concernent le datacenter.

« La disponibilité de ce type de refroidissement plus efficace permettrait aux propriétaires de datacenters d’abandonner les vieux systèmes de climatisation. »
Rapport Gartner

Selon l’étude, les dirigeants ont mené à bien en moyenne 3,2 initiatives relatives au datacenter qui peuvent avoir un impact positif sur leur stratégie d’informatique durable au sens large. La plupart d’entre elles consistent à adopter des sources d’énergie renouvelables pour alimenter leurs sites, à supprimer les équipements « zombies » et à migrer leurs applications et leurs charges de travail vers le cloud.

Toutefois, il existe deux autres mesures que les dirigeants pourraient prendre, qui sont moins souvent adoptées par leurs pairs et qui pourraient avoir un impact important : le dimensionnement au plus juste des alimentations électriques (dites UPS) sur le site et la modernisation du système de refroidissement.

« D’autant plus qu’il n’implique pas d’augmentation de l’utilisation de l’eau. »
Rapport Gartner

« Le refroidissement amélioré est sous-utilisé », indique le rapport. « La disponibilité de ce type de refroidissement plus efficace permettrait aux propriétaires de datacenters d’abandonner les vieux systèmes de climatisation et, ce, d’autant plus qu’il n’implique pas d’augmentation de l’utilisation de l’eau. »

« Concernant le dimensionnement au plus juste des alimentations, ou rightsizing d’UPS, il a le niveau d’adoption le plus bas de toutes les initiatives informatiques durables que nous avons étudiées. Pourtant, il permet généralement d’obtenir une réduction modérée des gaz à effet de serre, avec de faibles niveaux d’investissement. »

Choisir des équipements de seconde main

Un autre domaine dans lequel des changements moins coûteux pourraient entraîner des gains importants en matière d’informatique durable est celui de l’achat de matériel informatique de seconde main, ajoute le rapport. « Les biens remis à neuf réduisent les émissions carbone intrinsèques à la fabrication des équipements et diminuent de moitié les dépenses de main-d’œuvre et les coûts supplémentaires liés à la mise hors service et à l’achat de nouveaux équipements », précise le rapport.

Avant d’obtenir ces équipements de seconde main, le rapport indique que les dirigeants devraient envisager d’entreprendre une évaluation « analytique » des appareils et du matériel qu’ils remplacent, afin de s’assurer qu’ils ne s’en débarrassent pas prématurément.

« Le remplacement prématuré d’appareils ayant une durée de vie résiduelle entraîne un gaspillage d’argent et de temps, ainsi qu’une augmentation des déchets électroniques », poursuit le rapport. « L’analyse, plutôt que la durée de vie, peut déterminer le moment optimal pour remplacer les ordinateurs portables, les PC et les serveurs. »

Limiter les habitudes technologiques par défaut

Un autre moyen pour les entreprises de rendre leur informatique plus durable sans investir trop d’efforts est de cultiver des liens plus étroits avec leurs fournisseurs. « Engager les fournisseurs sur la voie des logiciels durables, et plus généralement de l’informatique durable, est une initiative essentielle, mais sous-utilisée », indique le rapport.

« Les émissions liées au choix des solutions par défaut des fournisseurs représentent souvent environ deux tiers des émissions de gaz à effet de serre liées à l’IT. La seule façon pour les dirigeants de réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à l’IT sera de collaborer avec les fournisseurs afin de leur faire fabriquer des solutions plus écologiques par rapport à l’usage qu’une entreprise veut en faire. »

Enfin, la dernière initiative que les dirigeants devraient envisager de mettre en œuvre consiste à apporter des changements durables en matière d’expérience utilisateur (UX), dans la manière dont fonctionnent leurs sites et applications destinés aux clients.

« L’expérience utilisateur durable est également une opportunité sous-exploitée », indique le rapport. « Par exemple, le choix de ne pas mettre en place des clips vidéo massifs en lecture automatique sur un site web est quelque chose que les dirigeants peuvent faire dès maintenant, sans aucun compromis. »

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